Un subside de 82.500 € et des vigiles pour améliorer l’accueil des visiteurs aux Lacs

L’installation d’une grande roue aux Lacs de l’Eau d’Heure ne plaît pas à tout le monde parmi les habitants de la région.

Suite à l’annonce dans nos pages de cette nouvelle attraction, plusieurs riverains ont décidé de lancer une pétition. Celle-ci avait rassemblé pas moins de 700 signatures en une semaine à peine.

Tout récemment, la pétition et les inquiétudes des habitants ont été portées en commission Tourisme du Parlement de Wallonie.

La députée couvinoise Françoise Mathieux (MR) a, en effet, interrogé la ministre du Tourisme Valérie De Bue (MR) à ce sujet. « Les points d’inquiétude des riverains s’articulent autour de plusieurs axes : la mobilité, le contrôle

des incivilités et l’accueil de l’afflux des touristes », a rappelé la députée. « Les incivilités pointées du doigt relèvent principalement des dépôts d’immondices et de nuisances sonores. Enfin, les riverains s’interrogent quant aux moyens mis en place pour gérer ce qui devient un tourisme de masse et demandent que soit défini un projet clair pour le site tant en matière d’infrastructure que de philosophie de projet. »

Face à ce constat, Françoise Mathieux a voulu savoir si le plan d’action 2021 de l’ASBL gérant les Lacs de l’Eau d’Heure prenait en compte les aspects dénoncés et si un renforcement des contrôles était envisagé pour lutter contre les incivilités.

La députée a également souligné que la volonté du Gouvernement wallon était de faire du site touristique un exemple de tourisme durable.

Des étudiants et des vigiles

« J’ai bien pris connaissance de la pétition des riverains des Lacs de l’Eau d’Heure », a indiqué la ministre Valérie De Bue suite à la question de la députée couvinoise. « Le plan d’action 2021 de l’ASBL prend bien en compte les différents aspects problématiques évoqués. L’ASBL indique d’ailleurs qu’une communication sur les mesures mises en œuvre pour remédier à ces problèmes sera organisée dans le courant début juin. »

Concrètement, il a déjà été décidé d’engager une ou plusieurs sociétés de gardiennage privées afin d’assurer la gestion du flux des touristes lors de la haute saison. « Par ailleurs, l’ASBL veillera à assurer la propreté générale du site durant la haute saison en mobilisant ses services internes et en recrutant des saisonniers et des étudiants », a précisé Valérie De Bue. « Ces derniers seront aussi affectés à des missions de prévention et d’information de la clientèle. »

Plus de barrières naturelles

En plus de ces décisions prises par l’ASBL des Lacs, la ministre du Tourisme a révélé qu’elle avait décidé d’octroyer un subside complémentaire de 82.500 euros au site. Celui-ci devra servir à placer des barrières naturelles afin de structurer l’espace et de réguler l’accessibilité aux différentes infrastructures et aux zones de baignade. « Concernant la volonté de réorienter le développement des Lacs de l’Eau d’Heure pour en faire un exemple de tourisme durable, cela devra nécessairement passer par une redéfinition de son image et la construction d’une identité forte et durable », a souligné Valérie De Bue. « En parallèle, il faudra renforcer et améliorer les infrastructures existantes et de développer de nouveaux projets. »

Dans ce cadre, l’ASBL devra prochainement se doter d’un vrai plan de développement pluriannuel afin de devenir une référence en matière de tourisme durable comme le souhaite le Gouvernement wallon.

Source Sudpresse – Loïc Martin