C’est en ces mots qu’Hervé Jamar exprime son sentiment faisant suite aux débats tenus en commission du Logement ce mardi sur le Rapport d’audit de la Cour des Comptes à l’adresse de la gestion de la Société wallonne du Logement (SWL).
Nos deux députés Hervé Jamar et Jean-Luc Crucke ont fermement exposé leur point de vue sur le Rapport assassin de la Cour des Comptes relatif aux méthodes intolérables pratiquées par la Société wallonne du Logement dans sa gestion du service des Ressources humaines. Nous vous le relations hier encore dans un article sur ce site.
Alors qu’ils étaient soutenus par les députés de la majorité présents en commission, nos deux députés sont ressortis déçus, amers et blasés face à la décision de la Commission in fine de reporter à quinzaine le vote sur la proposition du MR de constituer une commission d’enquête visant à faire toute la lumière sur les errances de la gestion de la SWL (Prêts hypothécaires avantageux pour le personnel, frais indûment payés, nominations anarchiques, avantages indus,…). Même s’il y a tout lieu de penser que ce projet est mort-né.
Le sujet n’est pas neuf. Cela fait des années que la SWL est pointée du doigt pour ce genre de malversations. Voici un an déjà, le Ministre du Logement en fonction promettait de remettre de l’ordre dans la Wallonne du Logement après des auditions des dirigeants de l’OIP organisées au sein-même du Parlement wallon.
Dans son interpellation au Ministre Jean-Marc Nollet, Hervé Jamar interroge « Pour quelles raisons faut-il un nouvel audit de la Cour des Comptes pour que vous vous décidiez à prendre ce dossier en mains?
Jean-Luc Crucke répète que « trop is te veel. Le Ministre enchaîne casseroles sur casseroles. En termes d’image, c’est la SWL, société publique, qui est décrédibilisée. Il y a des problèmes à la base parce qu’il y a des problèmes à la tête de la société. Tout fonctionnaire qui se respecte, quand on en arrive à une telle anarchie, doit au moins avoir la correction de dire: « Je me retire ».
Au cours du Conseil d’Administration de ce lundi soir, le Ministre du Logement a remonté les bretelles de l’Administrateur général de la SWL, Alain Rosenoer, en énumérant toute une série de recommandations et d’exigences d’action rapide rapidement sur trois piliers:
1. Rapportage systématique des manquements en matière de gestion
2. Révision des statuts de la SWL
3. Généralisation des procédures de contrôle interne (mise en place d’une cellule d’audit interne).
Pour mettre tout cela en place, un Administrateur-général adjoint est à nommer dans les trois mois qui viennent. Quant à Monsieur Alain Rosenoer, le Directeur général de la SWL, il est soumis à une évaluation « réservée » du Gouvernement wallon.
A la trappe donc la proposition du MR de mettre sur pied une commission d’enquête. Les députés Hervé Jamar et Jean-Luc Crucke le regrettent et se scandalisent à l’idée qu’il faudra encore attendre neuf mois avant de connaître le prochain rapport d’évaluation.
Quand on sait que cette histoire dure depuis des années, cela prendra encore plus ou moins le temps restant de la législature et le tour ministériel est joué: le Ministre wallon du Logement aura gagné beaucoup de temps pour un bien piètre résultat dans ce dossier.