SNCB: un projet de plan d’investissement 2013-2025 qui fait grincer les dents des parlementaires wallons

C’est à un ras-de-marée de questions et d’interpellations sur le sujet que le Ministre de la Mobilité, Philippe Henry, a dû faire face hier en commission du Parlement wallon.

 

Un article du Soir de ce jour relate la consternation ambiante dans les rangs des députés du sud du pays. Ils sont dépités et inquiets de voir le sort peu réjouissant du rail wallon: RER à la traîne, modernisation de l’axe Bruxelles-Luxembourg en souffrance, investissements remis en question par la SNCB dans son plan 2013-2025, liaison Thalys avec Paris suspendue (lire aussi notre article du 20 novembre 2012 sur le sujet), suppression de trains peu rentables.

 

A propos de la révision à la baisse des investissements de la SNCB en Wallonie, Le Ministre wallon de la Mobilité s’est dit lui-même « sidéré » par les mesures envisagées et affirme qu’il s’agirait d’ « un recul majeur ».

 

L’impact pour la Wallonie des réductions du plan d’investissement 2013-2025 de la SNCB a fait l’objet d’une question de Pierre-Yves Jeholet au Ministre de la Mobilité en commission hier.

 

Sur un arrière-plan de 35 projets de dessertes ferroviaires, le Gouvernement a dû suspendre le paiement des deux annuités de préfinancement qu’il devait encore verser pour le chantier Bruxelles-Luxembourg. Ce qui ne manque pas d’inquiéter Pierre-Yves Jeholet aux côtés de ses collègues commissaires de toutes les formations politiques à l’exception du PS qui n’a pas pris part au débat.

 

A l’affirmation du Ministre de « vouloir garantir le financement des fondamentaux », PierreYves Jeholet lui a demandé ce que le Gouvernement wallon entend par « fondamentaux ». Le Député n’a pas manqué de lui rappeler que « la Région wallonne investit 40 millions d’euros pour la gare de Mons avec des perspectives budgétaires au final s’élevant à un montant de 155 millions d’euros, on est en droit de se poser la question de savoir ce que l’Exécutif wallon met sur la table pour financer les infrastructures et surtout pour quelles infrastructures. »

 

Pierre-Yves Jeholet a répété « Je suis étonné par la fadeur et la mollesse du Gouvernement wallon devant cette succession de mauvaises nouvelles en matière de rail wallon. »

 

Confronté à la faible compétence régionale en matière de transport ferroviaire, qui est essentiellement une compétence fédérale, le Ministre Henry a tout au plus indiqué que « Face à l’ampleur du péril, je lance un appel pour que, tous ensemble, nous fassions front pour dégager un maximum de marge de manoeuvre en faveur du rail wallon. »

 

Loin de rassurer les députés, Pierre-Yves Jeholet a insisté pour qu’un comité de concertation entre fédéral et entités fédérées soit organisé en insistant sur le fait que le Ministre fédéral des entreprises publiques,compétent dans le transport ferroviaire, est francophone, et de surcroît PS.