Prévoir les stations-service du futur

C’est une tendance forte et elle n’est pas près de s’inverser: les carburants qui font et feront avancer nos véhicules sont multiples. Si l’énergie fossile (diesel, essence, gaz) ne disparaîtra pas du jour au lendemain les véhicules qui avancent à l’électricité, à l’hydrogène, aux biocarburants ou aux carburants de synthèse ne font que prendre toujours plus de place dans le parc automobile. Et forcément, il faut que les stations-service puissent fournir aux usagers ces carburants multiples, en particulier ceux qui permettent de décarboner le transport.

« On est clairement à un moment charnière pour notre mobilité et on doit donc être attentif au déploiement futur des stations-service », indique Diana Nikolic. Cette semaine, la députée wallonne MR a justement convaincu le parlement de la suivre dans sa résolution qui doit être le préalable à la redéfinition des contours du réseau de stations-service du futur.

Un état des lieux

Sa proposition? D’abord faire un état des lieux du réseau des stations existantes: cartographie et typologie (quels carburants et services elles proposent).

Ce travail d’identification de ce qui existe et

de ce dont on a besoin est déjà en cours sur les réseaux concédés par le public et devrait être disponible à l’automne, indique le ministre de la mobilité Philippe Henry (écolo). Mais, dit-il, aller plus loin dans l’analyse comme le propose Diana Nikolic, en y associant des experts, les pouvoirs locaux et le secteur des stations-service, permettra d’avoir une vue plus complète.

Multi-énergies

Dans quel but? C’est le second axe de la résolution proposée par la députée liégeoise: « Il faut développer une vision prospective de ce que sera la station-service du futur, au service de nos nouveaux modes de mobilité et des autres services qu’elle pourrait proposer à la population. » Petits hubs logistiques, accueil de flottes de véhicules électriques pour le transport sur les derniers kilomètres, installation de bornes de recharge électrique, espaces de rencontre et de travail partagé, stations de covoiturage et de voitures partagées, emplacements de recharge nocturnes pour les riverains, etc., sont autant de pistes avancées dans la résolution.

Et pour convaincre les opérateurs du secteur à proposer de telles stations multi-énergies et multi-services, la Wallonie dispose d’un levier, estime la députée: le permis d’environnement. Pour contrebalancer les nuisances qu’engendre forcément une telle infrastructure (trafic, pollution, bruit…) l’opérateur devrait proposer de tels services, pas forcément les plus rentables mais qui accroîtraient « l’acceptabilité sociale de tels projets ».

Source l’Avenir