Philippe Dodrimont s’attaque à la question des abattoirs: « Ecolo doit être cohérent sur l’abattage rituel »

Le député Philippe Dodrimont (MR), grand fan d’animaux, s’attaque à la question des abattoirs.

Philippe Dodrimont, député MR et heureux adoptant de 8 ânes, 4 poneys et 20 chats a fait de la thématique du bienêtre animal son cheval de bataille il y a de longues années déjà. Dans le viseur du politicien : les conditions d’abattage des animaux. « Je suis désolé, ce n’est pas un sujet agréable mais je veux l’aborder franchement. Je ne m’oppose pas à la consommation de viande et au fait de tuer des animaux mais je m’insurge contre les méthodes qui sont parfois utilisées pour les tuer », déclare-t-il.

Le MR estime ainsi que l’abattage à domicile, qui est en principe interdit en Wallonie mais fait souvent l’objet de dérogations, ne devrait plus être permis. « Une série de faits ont été rapportés cet été, notamment à Liège au moment du sacrifice. Je ne peux concevoir que dans une société qui se dit évoluée, on puisse égorger un mouton dans une baignoire ou dans une cour », estime-t-il. Ce dernier a déposé une proposition de décret visant à interdire purement et simplement cette pratique. « On ne parle même plus de mettre fin aux dérogations. Dans ce texte, on dit qu’il faut interdire l’abattage privé en dehors d’un abattoir. Cela concerne surtout les ovins, les caprins et le gibier de grande taille ».

Le député souhaite aussi avancer sur la question de l’abattage sans étourdissement qui est interdit en Wallonie depuis 2019 mais qui reste autorisé à Bruxelles.

« Au Sénat, plusieurs textes viennent d’été déposés pour inscrire la sensibilité animale dans la constitution. L’un de ces textes a été déposé par le parti Ecolo. Je trouve que c’est une démarche ambiguë de leur part : ils ne veulent pas mettre fin à l’abattage sans étourdissement à Bruxelles alors qu’ils sont dans la majorité mais veulent reconnaître la sensibilité des animaux. Pour moi, si on consacre la sensibilité animale en l’inscrivant dans la constitution, il faut être conséquent avec soi-même et pas uniquement vouloir graisser la patte à des associations comme Gaïa. Pour moi, il est hors de question de soutenir ce texte sans qu’on ait résolu la question de l’abattage sans étourdissement ».