Parcours d’intégration obligatoire: pour Willy Borsus, s’installer légalement chez nous entraîne des devoirs

Le parcours d’intégration pour les primo-arrivants a déjà fait couler beaucoup d’encre et n’a pas fini de le faire.

 

Après des mois de débats, les deux propositions de décret de Willy Borsus et consorts ont été rejetées au Parlement wallon.

 

Tout au plus, la Ministre Eliane Tillieux annonçait en septembre un dépôt de projet dans les semaines qui allaient suivre. Et toujours rien pour l’instant.

 

Constat: la semaine dernière, le Gouvernement wallon avait postposé à cette semaine son avant-projet de décret prévu dans l’ordre du jour du Gouvernement wallon. Demain donc. Enfin, en principe. S’il n’est pas encore une fois remis à des débats ultérieurs.

 

C’est que le sujet est sensible. L’on sait que la majorité wallonne PS/Ecolo/cdH ne fait pas l’unanimité sur ce thème avec toujours le PS et Ecolo d’un côté et le cdH de l’autre.

 

Dans un article de LLB de ce jour, Willy Borsus insiste sur « les nombreux tiraillements constatés dans la majorité se poursuivent alors qu’il est extrêmement important d’avancer. »

 

Pour le Chef de Groupe de l’opposition wallonne, le fait reste évident de « l’importance d’un parcours d’intégration obligatoire, global et cohérent ». Il en a fait l’objet de sa proposition de résolution déposée le 20 novembre dernier au Parlement wallon.

 

Elle fera très certainement débat dans l’enceinte parlementaire wallonne la semaine prochaine.

 

Plus précisément, elle demande aux ministres wallons

 

1. de prendre conscience de l’importance d’un parcours d’intégration qui permet au bénéficiaire d’acquérir l’autonomie qui émancipe, de se prendre en charge lui et sa famille, de s’intégrer dans la société, de suivre la scolarité de ses enfants, de comprendre les contrats d’assurances, d’achats, etc. qu’il signe, de défendre ses droits, de participer à la société qui l’entoure et l’accueille;

2. d’organiser une concertation avec les autres niveaux de pouvoir avec pour objectif de déposer des textes semblables quant à leur contenu et l’étendue de leur caractère obligatoire;

3. de déposer au Parlement wallon un texte avant la fin de l’année 2012, pour rappeler au Gouvernement wallon son engagement d’un dépôt de décret avant la fin de l’année 2012;

 

La patience est de mise au grand mécontentement de l’opposition MR qui veut un parcours d’intégration obligatoire du début à la fin, sanctions à la clé.

 

Willy Borsus n’est pas prêt de lâcher la majorité wallonne là-dessus.