Parcours d’intégration: « Blocage ou laxisme du Gouvernement wallon? » s’interroge Willy Borsus

Comme relaté lors de notre dernier article sur le sujet le 12 décembre dernier, Willy Borsus s’impatiente: « Il y a un laxisme. Il n’y a pas de volonté d’aboutir concrètement. Qui bloque quoi? »

 

L’arrivée d’un accord majoritaire se fait attendre pour rendre obligatoire la seule phase d’accueil du parcours d’intégration pour les primo-arrivants.

 

Là où le MR veut intégrer, certains se contente seulement d’accueillir. Les gouvernements wallon, de la Fédération Wallonie-Bruxelles et la Cocof s’étaient pourtant mis d’accord en mai 2011; il a fallu attendre juillet 2012 pour une note décisionnelle.

 

Et depuis, ça n’avance pas!

 

Le texte du Gouvernement wallon revient pour la troisième fois sur la table ce vendredi au Conseil des Ministres wallon. C’est surtout sur le plan des sanctions administratives et le caractère obligatoire des différentes phases du parcours d’intégration que les partenaires de la majorité s’accrochent.

 

C’est encore une fois en Commission de l’Action sociale et de l’Egalité des chances de cette mi-décembre que la Ministre Eliane Tillieux a dû s’expliquer sur la lenteur des décisions prises par le Gouvernement wallon.

 

En effet, suite au dépôt d’une proposition de résolution par Willy Borsus, les débats ont repris de plus belle à cette commission . Quelle ne fut pas la déception du Chef de Groupe lorsqu’il a dû se contenter d’une réponse évasive de la Ministre Eliane Tillieux qui n’a fait que répéter ses propos de juillet dernier.

 

De surcroît, le texte de la résolution a été rejeté majorité contre opposition au grand dam de Willy Borsus qui demandait au Gouvernement wallon

 

1. de prendre conscience de l’importance d’un parcours d’intégration permettant au bénéficiaire d’acquérir l’autonomie qui émancipe, de se prendre en charge, de s’intégrer dans la société, de suivre la scolarité de ses enfants, de comprendre les contrats qu’il signe, de défendre ses droits, et de participer à la société qui l’entoure et l’accueille;

 

2. d’organiser une concertation avec les autres niveaux de pouvoir (entendez le Gouvernement de la FWB et la Cocof) avec pour objectif de déposer des textes semblables quant à leur contenu et l’étendue de leur caractère obligatoire;

 

3. de déposer un texte digne de ce nom avant la fin de l’année 2012 comme il s’y était engagé;

 

Le MR reste convaincu qu’en refusant un parcours d’intégration obligatoire, global et cohérent, on refuse en fait de mettre en place des instruments pour une société qui favorise le vivre ensemble et le respect des valeurs fondamentales.

 

« Le combat doit être poursuivi pour arriver à la mise en place d’un véritable parcours d’intégration, digne de ce nom » conclut Willy Borsus.