Nouveau coup dur pour le tram à Liège : l’extension vers Herstal est suspendue

Le ministre régional de la Mobilité Philippe Henry (Écolo) a été mis sur la sellette lundi au parlement wallon.  Le 26 octobre, on apprenait en effet que l’extension vers Jemeppe était compromise suite à une demande de prix jugée « déraisonnable » de Tram’Ardent pour utiliser son matériel roulant.

 

On savait déjà que la construction de la ligne ne serait plus confiée à Colas, dont les retards accumulés sur la ligne principale ont échaudé tout le monde. Par contre, il faut bien sûr que le système d’exploitation soit identique pour ne pas devoir changer de rames de tram à Coronmeuse ou à Sclessin afin de poursuivre son voyage vers Herstal et Jemeppe.

 

Et là, au sein de Tram’Ardent et après Colas, ce sont les Espagnols de CAF (ceux qui fabriquent les rames) qui veulent aujourd’hui se rattraper de leur manque-à-gagner en exigeant jusqu’à trois fois le prix pour fournir le matériel d’exploitation des deux extensions.

 

« Non seulement ce prix est déraisonnable, a répondu le ministre (NDLR : on parle de 50 millions au lieu de 18), mais il présente également de sérieux risques juridiques pour l’ensemble du dossier tram. Notamment dans le fait de pouvoir reconsolider l’ensemble des investissements dans les comptes de la Région wallonne. »

 

« Non seulement ce prix est déraisonnable, mais il présente également de sérieux risques juridiques pour l’ensemble du dossier tram. »

Toujours l’inquiétude

Quant à la question de Diana Nikolic pour savoir si la date du 30 novembre promise pour la fin des travaux impactant la mobilité au centre de Liège est toujours bien d’application, il a répondu : « On verra si ce sera respecté scrupuleusement au jour près ou s’il y aura quelques jours de délai », tout en rappelant qu’il y a « des pénalités financières de retard très importantes semaine après semaine », le cas échéant.

 

« Un accord, c’est tout ou rien », a-t-elle rétorqué, passablement énervée comme sans doute tous les Liégeois.