Le transport des défunts: une incohérence à la belge

Certaines communes bruxelloises interdisent le transport des défunts vers la Wallonie en dehors des heures d’ouverture de l’administration.

Jacqueline Galant (MR) a interpellé le ministre des Pouvoirs locaux la semaine dernière. « C’est une incohérence à la belge », dénonce-t-elle. « On peut transporter un corps d’Arlon à Tournai mais ça pose problème dès que nous sommes à Bruxelles… » En réponse, Pierre-Yves Dermagne a assuré qu’il veillerait à ce que le point soit débattu lors d’une réunion entre les deux régions.

La fédération des pompes funèbres dénonce elle aussi cette situation. D’autant qu’une ordonnance bruxelloise autorise clairement le transfert. « Le problème, ce sont les communes qui s’opposent à celui-ci. Or, les ordonnances prévalent sur les règlements communaux », rappelle Jean Geeurickx, président de la fédération wallonne. Les deux exemples les plus problématiques sont ceux des communes d’Anderlecht et de Woluwe-Saint-Lambert, où l’on retrouve pourtant deux gros hôpitaux.

Deux combats parallèles, une même finalité :

« Si nous nous battons, c’est pour les familles. Le texte de l’ordonnance bruxelloise est humain. Un décès est déjà assez difficile comme ça… »

Et ces combats seraient sur le point de porter leur fruit. « Nous avons reçu une confirmation écrite du cabinet du ministre bruxellois des Pouvoirs locaux, Monsieur Clerfayt », souligne Jean Geeurickx. « Il nous annonce la rédaction d’une circulaire à l’attention des communes visant à clarifier l’application de l’ordonnance. »

Source: Sudpresse – Sabrina Berhin