Le thermalisme, porte d’entrée pour les touristes

Pour Charles Gardier, l’avenir du tourisme en Wallonie passe aussi par le thermalisme.

L’année 2018 a été proclamée année du patrimoine historique par l’Union européenne. Une occasion de remettre le thermalisme spadois (ainsi que celui de Chaudfontaine) au centre de l’offre touristique wallonne, estime Charles Gardier, qui a interpellé le ministre René Collin.

« Oui, nous pouvons faire du thermalisme un produit d’appel pour tout le secteur touristique wallon. Le ministre Collin est favorable à notre demande et m’a demandé de formuler de propositions concrètes. »

Ajoutons que Spa, qui accueille 200.000 curistes par an, est candidate à une reconnaissance par l’Unesco. « Peu de personnes le savent, mais le thermalisme moderne a été créé en Wallonie », insiste le député Gardier. « À une époque, Spa était appelée le « premier café de l’Europe ». Le mot spa est devenu un nom commun, on ne se rend même plus compte de ce patrimoine. Il faut affirmer le fait thermal. L’enjeu dépasse très largement la frontière de la ville. »

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N’empêche : c’est à Spa même et à Chaudfontaine que le premier effort pourrait se porter. « Il faut d’abord une reconnaissance plus claire et une mise en avant du statut de Spa, ville fondatrice du thermalisme », dit M. Gardier. « Il faudrait engager deux personnes pour gérer le dossier et le porter au niveau européen. Mais l’argent n’est pas tout. Il faut aussi mettre en valeur le patrimoine existant. Faire un spectaculaire « mur des célébrités » qui ont fréquenté la station thermale. Travailler à un mobilier urbain pour encore mieux identifier la ville à son statut. Il faut profiter de la présence de l’eau. Avec de fontaines, par exemple. Créer un salon du thermalisme. Et refaire une scénographie de notre propre ville, la redimensionner. »

Et ensuite, il faudra « communiquer à l’international ». Même si, parmi les villes thermales d’Europe, Spa est clairement la référence, dit le député spadois.

Le phénomène du thermalisme a pris un nouvel essor depuis quelques années en Europe. Au niveau wallon, « on peut faire rayonner notre tourisme au-delà des frontières », conclut Charles Gardier. Qui va donc soumettre ses propositions au ministre Collin d’ici les prochaines semaines.

Source: Sudpresse du jeudi 7 décembre 2017