Le repreneuriat d’entreprises en Wallonie

Ce mardi 7 juin en commission de l’Economie et de l’Innovation au Parlement de Wallonie, les députés MR Jenny Baltus-Möres, Valérie Warzée-Caverenne et Yves Evrard ont interrogé le Ministre Marcourt sur le repreneuriat d’entreprises en Wallonie.

En effet, l’Iweps a récemment publié une étude sur le marché de la transmission d’entreprises en Wallonie montrant que 9439 des PME wallonnes (soit 23%) auraient, à l’horizon 2020-2025, un patron-propriétaire de minimum 55 ans. Ce groupe d’entreprise, potentiellement à remettre, représente 100 000 emplois.

Or, seul un cédant sur cinq revient d’une passation de pouvoir interfamiliale. Il est désormais plus fréquent que la transmission se fasse vers un ou plusieurs membres du personnel.

Les 3 députés ont voulu savoir auprès du Ministre comment la Région wallonne pourrait mieux préparer et accompagner ces transmissions d’entreprises en Wallonie. Car ils considèrent qu’il s’agit d’une problématique pour le moins préoccupante eu égard des enjeux qui s’y rapportent.

Si le Ministre ne nie pas les chiffres de l’étude, il considère néanmoins que la Région wallonne fait ce qu’il faut en ayant formé à ce jour près de 500 repreneurs potentiels. Jenny Baltus-Möres, Valérie Warzée-Caverenne et Yves Evrard regrettent la tendance qu’a le Ministre à banaliser et relativiser les chiffres pourtant évocateurs.

Par ailleurs, l’Iweps dresse également un portrait du candidat repreneur « prototype ». Il s’agit d’un homme, universitaire ayant entre 30 et 49 ans. Seulement 15% des repreneurs sont des femmes c’est pourquoi l’Iweps demande donc de faire du repreneuriat féminin une priorité politique. Les 3 députés MR s’interrogent donc sur la façon dont le Ministre compte procéder afin de répondre favorablement à cette recommandation. Là encore, il botte en touche et n’apporte pas de mesures concrètes. Il considère que « cette problématique n’est pas spécifique à la question de reprise d’entreprise mais touche la question fondamentale de la dimension genre au sein du monde entrepreneurial ».

Jenny Baltus-Möres, Valérie Warzée-Caverenne et Yves Evrard regrettent l’interprétation du Ministre et jugeraient utile de faire une enquête auprès des femmes pour en connaitre les raisons. Ils déplorent également le manque d’imagination du Ministre pour augmenter cette proportion de repreneuses d’entreprises. Il est monnaie courante dans d’autres régions de créer des places d’accueil pour les enfants au sein des entreprises, n’avons-nous pas là une piste pour encourager le repreneuriat et même l’entreprenariat féminin ?