« Le développement de l’éolien doit être contrôlé et la cartographie gelée » insiste Willy Borsus

Pour Willy Borsus, le développement de l’éolien risque d’entraîner davantage de crispations encore que le dossier du photovoltaïque. Ce qui n’est pas peu dire.

 

Lors d’une interview accordée au journal L’Avenir, le Député fait des propositions pour l’énergie wallonne.

 

Pour le dossier du photovoltaïque, le Député réclame un audit: « Il faut évaluer les montants de la dette. Ensuite, il faut une commission parlementaire pour évaluer les responsabilités dans ce dossier. On ne peut pas mettre une politique sans y voir clair. Or, aujourd’hui, c’est le brouillard. Ce n’est pas aux ménages ni aux entreprises de subir le revirement de politique actuel. Aucune rétroactivité n’est admissible. Je propose un lissage des certificats verts. Je propose également que les pollueurs interviennent dans le paiement via les mécanismes d’émission de CO2 et ce, à travers le fonds Kyoto. »

 

« Pour le dossier éolien, nous devons donc rester très vigilants » s’exclame Willy Borsus.

 

Il précise entre autres qu’ « il est temps de revenir à un niveau raisonnable de développement des énergies renouvelables. Pour l’éolien, il faut diminuer la valeurs des certificats verts au risque de se retrouver dans une situation quatre ou cinq fois pire que pour le photovolta¨que en termes de dette. Pour les investissements futurs, nous voulons 0,5 certificat vert par mégawatt produit à la place de 1 aujourd’hui. Dans le même temps, il faut abandonner la dynamique cartographique dans laquelle le Gouvernement wallon s’est engagé. Le Conseil supérieur de la santé préconise la prudence en matière de développement de l’éolien. Des effets doivent encore être étudiés. Il faut également tenir compte des avis du Conseil d’Etat sur les normes de bruit. »

 

Willy Borsus ajoute qu' »il faut, d’une manière générale, revoir le cadre et se baser sur les normes, le principe de précaution et le recul. Il faut diminuer le nombre de mâts prévus, soit 1000, d’ici 2020. Sinon, la spéculation éolienne risque de se faire au bénéfice de quelques-uns et au détriment du plus grand nombre. »

 

Enfin il conclut: « La surenchère pour atteindre 37,8% d’énergie verte en 2020 au lieu de 20% imposés par l’Europe est irresponsable« .