La Députée Baltus-Möres monte au créneau chez Di Antonio

Ce lundi 3 septembre, la Députée régionale Jenny Baltus-Möres, interrogeait le Ministre Di Antonio en commission de l’environnement, de l’aménagement du territoire, de la mobilité et des transports et du bien-être animal. Au terme de cette séance, le mécontentement de la Députée MR était palpable et ce à propos de trois sujets.

Premièrement, au niveau de la gratuité des transports en commun pour les mouvements de jeunesse, idée lancée il y a quelques mois par le Président des Démocrates Humanistes, Benoît Lutgen. Autant le concept de gratuité est tout à fait approuvé par la représentante libérale, autant sa restriction aux mouvements de jeunesse paraît tout à fait déplorable. Lors de son interpellation, le Ministre a entériné cette limitation en affirmant l’importance de soutenir les mouvements de jeunesse « ceux-ci formant des citoyens responsables, actifs et critiques » mais fermant ainsi la porte aux autres enfants et adolescents. C’est exactement cette idée qui est défendue par la députée germanophone : Oui à la gratuité des bus pour les scouts, mais pas seulement. Des jeunes qui ne sont pas inscrits aux mouvements de jeunesse mais qui ont préféré s’inscrire à des stages de sports ou à des animations culturelles ou sociales doivent avoir les mêmes droits.

Deuxièmement, les bus TEC surchargés lors de la rentrée scolaire, sujet déjà abordé au cours d’une séance plénière. Lors de la première interpellation, le ministre CDH avait déclaré être sensible à cette problématique et enclin à trouver une solution. A présent, nous sommes en octobre, la Députée Jenny Baltus-Möres est revenue une nouvelle fois sur cette thématique, censée être à présent réglée. Mais il n’en est rien, comme l’intervention de sa collègue Valérie De Bue (MR) sur le même sujet en faisait preuve. Le Ministre ne pouvait pas confirmer que le surplus (d’étudiants ou autre) n’est plus présent dans les bus TEC, malgré la période de rentrée passée, avec tous les risques que cela comporte pour le chauffeur et les passagers. Alors, quelle est la solution du Ministre Di Antonio ? Il propose un comptage, les chauffeurs devraient donc en supplément de leur travail d’accueil et de conduite, compter les passagers à bord et une fois arrivés à la limite de 90 voyageurs, refuser les arrivants. De plus, la responsabilité en cas d’accident incomberait au chauffeur, solution totalement inadéquate et impensable. La Députée germanophone considère qu’il revient au Ministre de régler ce problème et non aux chauffeurs. Elle propose, quant à elle, l’emploi d’autobus supplémentaires ou articulés, pouvant accueillir jusqu’à 140 personnes, idée beaucoup plus réfléchie pour les lignes concernées. Ou encore de continuer à développer les logiciels ASTUCE ou Next`n`Ride afin qu’ils puissent être appliqué par la Région wallonne et apporteraient finalement un remède aux problèmes de surcharges des bus.

Dernièrement, le manque de force des sanctions des infractions environnementales. Début septembre, ce sont 35 cadavres de moutons qui ont été trouvés dans un ruisseau dans le Herthogenwald. Ce dernier est un affluent du lac-réservoir de la Gileppe et fournit donc notamment de l’eau à usage domestique. Ces décharges illégales, au-delà du problème bactérien, posent également question au niveau des sanctions appliquées. L’amende actuelle s’étend de 500 à 2000€ mais est-ce suffisant ? Ne doit-on pas durcir les sanctions ou augmenter les contrôles ? C’est la question que la Députée libérale a posé au Ministre Di Antonio. Comme de coutume, ce dernier n’a, faut-il croire, pas jugé utile d’y répondre. Néanmoins ce problème semble être récurrent toujours aux mêmes moments. Ne serait-il donc pas opportun de penser sérieusement aux impacts négatifs sur la nature et la santé de ces dépôts illégaux ? Ne serait-il pas également opportun d’intensifier les contrôles? C’est l’avis que défend avec ferveur Madame Baltus-Möres.

En conclusion, le Ministre Di Antonio fournit ici des solutions inadéquates, lorsqu’elles sont existantes, et qui ne sont pas tournées vers le long terme