Et si les tickets de caisse devenaient facultatifs?

Christine Mauel veut en finir avec les tickets de caisse ou en tout cas, que leur impression devienne facultative. « J’ai vu à la télévision ce boulanger qui a décidé de renvoyer à Berlin tous les tickets que ses clients ne voulaient pas. En un jour, il en avait un tas énorme », raconte-t-elle.

« Au fédéral, l’analyse est plutôt économique. Mais la prévention santé et l’environnement sont des compétences wallonnes », souligne Christine Mauel. Elle a d’ailleurs saisi de la question les deux ministres compétentes à la Région, Christie Morreale pour la Santé et Céline Tellier pour l’Environnement.

Pourquoi la santé? Parce que l’impression du papier qui sort des caisses enregistreuses relève d’un processus thermique qui requiert du bisphénol A. Et comme ce perturbateur endocrinien est interdit en Europe depuis le début de ce mois de janvier, il est remplacé par son substitut, le bisphénol B. Perturbateur endocrinien lui aussi.

Quant à l’environnement, on est assez rapidement dans des chiffres astronomiques: « En Allemagne, avec l’obligation de tout imprimer, on a estimé que la longueur de tous les tickets était de 2,2 millions de kilomètres. Soit 50 fois le tour de l’Équateur. Et c’est sans compter les souches qu’on imprimait déjà avant

Par ailleurs, ce papier spécial n’est pas recyclable dans la filière papier classique.