Eco-bonus, Eco-malus: pour Pierre-Yves Jeholet, les wallons sont mal informés

Pierre-Yves Jeholet a voulu clarifier la situation actuelle en matière d’éco-malus en accordant une interview à la DH de ce jour.

 

« Le Gouvernement wallon n’est manifestement pas très fier d’imposer une norme purement négative. C’est juste une pompe à fric pour les recettes régionales. Le malus est inscrit au budget 2013 pour 33 millions d’euros de recettes. Il faut bien aller les chercher quelque part. Et pour un Gouvernement de gauche qui se veut attentif à une certaine justice sociale, ça me laisse interrogatif. Pour garantir 33 millions d’euros de recettes, on pénalise le citoyen et souvent, dans ce cas, les personnes les plus fragilisées. » indique Pierre-Yves Jeholet.

 

Mais de quoi s’agit-il exactement?

 

Voici presqu’un an que disparaissait en Wallonie le système avantageux des bonus écologiques qui récompensaient les automobilistes qui achetaient un véhicule peu polluant. Autrement dit, faible émetteur de CO2.

 

Il devient compliqué aujourd’hui de bénéficier de ce système. Pierre-Yves Jeholet ne se prive pas de dénoncer cette situation qui, de surcroît, est peu claire aux yeux des automobilistes. Ils sont nombreux encore aujourd’hui ceux qui pensent qu’en achetant un véhicule d’occasion, ils bénéficieront d’une réduction de leur taxe de mise en circulation (TMC). Mauvaise surprise donc pour eux quand la facture arrive.

 

Pour le Député de l’opposition, « il y a un flou par rapport à l’information autour de ce système. Evidemment, ce ne sont pas des nouvelles réjouissantes quand il n’y a plus d’éco-bonus. La bonne affaire dans l’achat d’un véhicule d’occasion s’avère finalement être un piège. Le système est d’autant plus compliqué qu’à l’achat d’un véhicule d’occasion, actuellement, un tarif dégressif est prévu pour les TMC. Le citoyen peut donc logiquement penser qu’il en est de même pour les éco-malus. De plus, il est très difficile de connaître avec exactitude les émissions de CO2 d’un véhicule. Les certificats d’immatriculation contiennent souvent des données pas correctement  établies à ce sujet. »

 

Le Député remettra le débat sur la table au Parlement wallon très prochainement.