Débats sur les certificats verts: le MR parle de tsunami de recours suite à l’obstination absolue du Ministre

En commission de l’Energie du Parlement wallon, le débat sur les panneaux solaires a encore engendré d’énormes crispations entre les députés (majorité et opposition confondues) et le Ministre Nollet bien esseulé mais imperturbable à outrance. Il a même fallu interrompre la séance quelques minutes pour calmer les esprits tant du côté des députés de la majorité que de ceux de l’opposition.

 

Willy Borsus et Jean-Luc Crucke ont encore une fois exprimé leur profond désappointement face à un Ministre absolument obstiné.

 

Willy Borsus: « Au lieu de choisir la voie du courage, le Gouvernement s’est inscrit dans une fuite en avant en dissimulant aux gens ce qui les attend. On cache les décisions parce qu’elles sont douloureuses. » Et quand il s’adresse directement au Ministre, il devient encore plus acerbe: « Vous êtes le ministre qui va faire perdre plusieurs centaines d’emplois à la Wallonie. »

 

Jean-Luc Crucke a également exprimé son effarement: « Je m’inquiète du sort des entreprises wallonnes soumises (comme tous les consommateurs) à la surcharge « Elia », soit plus de 13 euros par mégawattheure (et appeler à augmenter), due à l’explosion de la bulle des certificats verts liés au photovoltaïque… Même à gauche, on commence à comprendre que la gratuité n’existe pas. »

 

Excédé, le chef de groupe MR demande le retrait du dossier à Nollet tant il s’obstine aveuglément.

 

La solution proposée par le Gouvernement avant les vacances de Pâques (voir notre article du 22 mars 2013), par la rétroactivité partielle des aides au photovoltaïque, et donc vouloir rebrousser chemin, va entraîner des tonnes de recours. Willy Borsus parle du « plus grand mouvement de protestation juridique contre un gouvernement wallon depuis que la Région wallonne existe. » Et Jean-Luc Crucke renchérit en caractérisant la situation « d’un tsunami de recours. »

 

Soit, il s’agit d’un dossier qui est loin, très loin de se clôturer. Cette commission marquait la suite mais pas la fin du débat.