Comment mieux vieillir en Wallonie?

La députée Diana Nikolic a participé à un groupe de travail lié au vieillissement en Wallonie. Pour elle, plusieurs pistes sont à explorer dans un avenir proche comme une labellisation «de type PEB, pour les logements adaptés à la perte d’autonomie: interrupteurs, parlophone, cuisines modulables… La modulation pourrait être intégrée dans le projet de rénovation ».

Le groupe de travail a étudié la question de l’habitat. «Le bâti existant est adapté au fil des années: on ajoute un stana, des rampes, explique Stéphane Adam, l’expert (ULiège) du groupe de travail. Puis, un jeune couple achète la maison, enlève le stana et en réinstallera un des années plus tard. C’est un cycle peu rentable pour la société. L’enjeu est un maintien à domicile, grâce à la domotique et à des aménagements pérennes

Pour cette question de l’habitat, le groupe de travail a auditionné la fédération wallonne des services d’aide à domicile (Fedom),

des services de dispositifs technologiques, le service d’ergothérapeutes quartier ergo 2.0, etc.

Mais en ce qui concerne les nouvelles constructions, il a constaté que l’on ne tient pas compte de la dépendance. Quid des portes et couloirs plus larges, pour permettre la circulation d’une chaise roulante? Mais il y a des contre-exemples, «comme les appartements adaptés et évolutifs d’Alain Legrosà Arlon, ou lejardin des paraboles à Lessive, malgré la polémique

Des recommandations

Le groupe de travail a également émis des recommandations, qu’il va partager avec le Parlement wallon.

Stéphane Adam insiste sur la nécessité d’impliquer les seniors dans la réflexion et les décisions. «Une expérience dans une même maison de repos a associé une partie des résidents à la prise de décision, offrant des choix, et imposé une série de choses à une autre partie des résidents. Un an après, on constatait 20% de décès en plus dans ce 2e groupe. La crise sanitaire a montré que l’approche hygiéniste avait sauvé des vies dans un premier temps, puis provoqué des glissements, après, des personnes qui se laissaient mourir. Il faut sortir du modèle hygiéniste, laisser les seniors être acteurs de leur vie

Source: L’Avenir