Adoptée par le Gouvernement wallon, une nouvelle taxe va frapper le secteur agricole

Actuellement, une nouvelle taxe arrive dans les boîtes aux lettres des agriculteurs wallons. Surpris par ce courrier, ils sont nombreux à s’interroger sur cette « nouvelle » imposition. Il s’agit plutôt d’une mesure révisée – amplifiée – et élargie de la taxe sur le déversement des eaux usées, en réponse aux  directives européennes.

Les députés MR Brogniez et Maroy regrettent l’absence d’information du Gouvernement à l’égard de ces agriculteurs.

Adoptée fin 2014 par la majorité PS-cdH, cette nouvelle disposition va encore alourdir les charges qui pèsent sur les exploitations agricoles, estiment les députés libéraux. Ils redoutent encore la complexité administrative et les calculs fastidieux inhérents à cette taxation supplémentaire.  Elle vient s’ajouter en Région wallonne, aux taxes photovoltaïque et kilométrique qui frappent la population. « La rage taxatoire du Gouvernement wallon est inquiétante », estiment Laetitia Brogniez et Olivier Maroy.

Le produit de cette taxe s’élève  à un million d’euros. Le Ministre Carlo Di Antonio avait, à l’époque, affirmé que « les rentrées qui vont être générées par cette voie iront dans un Fonds au profit des agriculteurs ». Or, actuellement, aucune information n’indique que l’on va dans ce sens.

Les Députés MR souhaitent que cette somme soit réinvestie en aides concrètes en matière environnementale auprès des exploitations agricoles.

Force est de constater que l’année 2016 est, à de nombreux égards, chargée en difficultés, que ce soit l’implémentation de la nouvelle politique agricole commune (PAC) ou des aides à l’investissement (ADISA) (incertitude quant aux aides financières). Cette taxe charge encore un peu la brouette…

Au-delà des aspects techniques, les députés MR déplorent la pression croissante qui pèse sur le monde agricole. A celle-ci viennent s’en ajouter d’autres, en témoignent notamment les débats en cours au Parlement wallon : réduction drastique voire interdiction des pesticides, nombreuses exigences environnementales, etc… Sans compter les campagnes de désinformation et de dénigrement que ce soit pour le secteur laitier ou viandeux.

A ces diverses contraintes, le coup de grâce a récemment été asséné par le Ministre de l’Environnement, de surcroît ancien Ministre de l’Agriculture wallon, en annonçant une Wallonie 100% Bio d’ici 2025 !

Pour répondre à un secteur passablement désappointé, le groupe MR invite le Gouvernement à mener une politique environnementale responsable. Au-delà de l’aspect taxatoire, il est nécessaire de lier les adaptations environnementales réalisées au sein des exploitations au fruit de ce nouveau moyen de taxation.