À la découverte de Christine Mauel

En politique, il est assurément des parcours plus atypiques les uns que les autres. Il en est ainsi de celui de Christine Mauel, nouvelle députée régionale élue sur la liste du MR.

Âgée de 38 ans et née à Eupen, elle est originaire d’Eynatten. Dans les années 1990, elle émigre dans le petit village de Hauset, non loin du centre de Raeren. Christine Mauel, dont le nom évoque également celui d’un village allemand, a grandi dans une famille de travailleurs manuels.

“Une famille libérale”

“ M es grands-parents étaient actifs dans la menuiserie puis dans la construction ” , explique cette dernière, son grand-père ayant été élu au niveau local. “Je viens clairement d’une famille libérale, où il y a beaucoup d’indépendants, y compris mon mari et ma sœur.”

Quant à ses parents, son père a repris la suite de l’entreprise familiale qui a été divisée en deux branches distinctes tandis que sa mère était active à la ferme. Très jeune, Christine Mauel a été intéressée tant par le dessin que par l’architecture.

“Si je devais choisir un nouveau métier, je serais menuisière” , confie-t-elle, disant avoir réalisé le rêve de son grand-père en devenant architecte. En effet, après des études primaires et secondaires effectuées à Eupen dont une partie de sa scolarité dans une école réservée aux filles ( “ce ne fut pas un très bon souvenir” ), elle émigre à Liège.

Elle y réalise ses études supérieures à l’Institut Lambert Lombard avant l’intégration dans l’Université. “J’ai aussi pu faire un échange eurégional à Aachen et je me souviens d’avoir terminée deuxième de la promotion 2004.”

Forte d’un travail de fin d’études sur la reconversion des sites sidérurgiques, Christine Mauel débute sa carrière professionnelle au sein du bureau d’architecture Aupa. Elle y restera durant trois ans avant d’intégrer l’entreprise NMC puis la société de logement public Nosbau.

Laquelle, comme elle le rappelle, est issue d’une fusion en 2002 de deux sociétés. Le dossier emblématique de la maison Trouet, située dans le centre de Raeren, a marqué ses années en son sein. Entre 2007 et 2019, elle y occupera plusieurs postes jusqu’à devenir directrice technique.

Son arrivée en politique, tardive, se fit d’ailleurs en pleine scission de Nosbau rendue nécessaire suite au transfert de la compétence du logement. Et si c’est Ecolo, via Claudia Niessen, qui est venue la chercher et lui proposer la tête de liste régionale, ce qu’elle dit ne pas avoir accepté, elle a rejoint le MR.

Convaincue par son chef de file verviétois et figurant en deuxième place, elle a fait le cinquième meilleur score de l’arrondissement. Comparant la gestion publique à celle de Nosbau et intéressée tant par le logement et l’aménagement du territoire que par l’environnement et les aéroports, elle juge positivement l’alliance PS-MR-Ecolo, ayant “une fibre sociale et verte” .

Source: Dh 9 février 2020