153 familles flamandes expulsées de leur logement social «leur méthodologie sort des sentiers battus»

En deux ans, 153 familles flamandes ont été expulsées de leur logement social. En cause : des propriétés à l’étranger, ce qui est explicitement interdit dans le contrat de bail. En Wallonie, pareille interdiction existe. Mais la Société wallonne du Logement (SWL) n’a pas en mémoire de tels cas d’expulsions. Les locataires wallons sont-ils plus réglos que les Flamands ? La réponse est peut-être plutôt à chercher du côté des contrôles…

 

En Flandre, depuis mars 2021, des enquêtes ciblées sont menées par des détectives qui peuvent aller jusqu’à se rendre dans le pays étranger pour récolter des preuves.

 

D’après nos confrères de HLN, le cas le plus flagrant pointé par le ministre du Logement Matthias Diependaele est celui d’un Anversois qui possédait pas moins de 16 biens immobiliers et quatre appartements en Turquie !

 

Le ministre indique que ces enquêtes ont coûté un million d’euros en deux ans. Tandis que deux millions de dommages et intérêts ont été récupérés à ce jour. Sans oublier la place qui a été libérée pour des familles réellement dans le besoin.

 

Et côté wallon alors ? Questionné par le député Yves Evrard, le ministre du Logement, Christophe Collignon s’interroge sur « la méthodologie utilisée par la Flandre, qui sort des sentiers battus par rapport aux méthodes classiques ». Le socialiste rappelle qu’en Wallonie, il existe d’ores et déjà des contrôles systématiques et automatisés auprès du Ministère fédéral des Finances.

 

Il n’empêche que le ministre n’exclut pas d’aller plus loin. La SWL est, à sa demande, en contact avec son homologue flamand pour comprendre exactement le mécanisme que ce soit au niveau de la procédure, du respect du RGPD, des conventions entre pays… Le ministre affirme être pour une lutte pro active contre toute forme de fraude sociale comme fiscale. « Il n’est pas normal qu’on puisse profiter d’un logement social, alors qu’on est propriétaire à l’étranger. »