Willy Borsus: « un Gouvernement wallon amateur et arnaqueur qui a trahi les citoyens »

Sur les ondes de La Première ce matin, Willy Borsus était l’invité de Bertrand Henne.

 

Il a exprimé toute son indignation eu égard à l’accord partiel du Gouvernement sur le dossier énergétique. Pour Willy Borsus: « La Région wallonne paie la facture de sa volonté de devenir le meilleur élève de la classe européenne en matière d’énergies renouvelables, une politique qui a un coût cher et vilain pour les gens. »

 

Et il ajoute qu’il s’agit « d’un Gouvernement amateur et arnaqueur, qui aurait dû prendre d’autres décisions sans conséquences pour la facture du consommateur. Cela fonctionnait bien car on avait un équilibre du marché. La solution passe par le fait de revisiter, de rediscuter du soutien de l’ensemble des filières, en ce compris la filière éolienne qui produit beaucoup plus de certificats verts que le photovoltaïque. Et étonnement, pour des raisons strictement d’intégrisme démagogique, le gouvernement n’y touche pas. Même aujourd’hui, on est dans une situation de crise. »

 

Le Gouvernement wallon en est arrivé aujourd’hui à une « rupture de confiance » avec « des conséquences terriblement négatives » pour le pouvoir d’achat et la compétitivité des entreprises.

 

Willy Borsus demande au Gouvernement « une commission spéciale urgente au Parlement de manière à faire la lumière sur l’ensemble de ces informations. »

« En faisant accélérer la délivrance des certificats verts, on a tout simplement contribuer à créer fortement la bulle que l’on essaie aujourd’hui de combattre. L’accord d’hier du Gouvernement est partiel et ne correspond pas à la réalité. Le système s’arrête donc dès l’instant où on considère l’installation amortie. Est-ce que vous savez me dire comment on va vérifier 100.000 installations et considérer quand elles sont ou non amorties avec l’ensemble des éléments techniques? J’ai calculé qu’en engageant 50 personnes demain, il faudrait plus de deux ans pour examiner l’ensemble de ces dossiers. L’ensemble de cette mécanique étant de nouveau à la charge du contribuable. »

 

Il ajoute: « Sans compter le nombre de recours. Les gens vont plaider leur cause, c’est légitime, c’est leur droit. »