Willy Borsus: « Il n’y a pas de fatalité. Nous pouvons, en région wallonne, gérer les choses autrement. »

Invité de Bel RTL ce 23 mai, Willy Borsus,  a prôné de rationaliser les dépenses et de diminuer le nombre de structures au niveau wallon.

Comment aider les communes ? 

A cette question, le Député et Chef de Groupe MR au Parlement Wallon s’est montré ferme. « Au niveau wallon, de façon générale, nous devons vraiment rationaliser les structures. On sait que c’est un des maux wallons. On a toujours créé un certain nombre d’institutions publiques, parapubliques supplémentaires de sorte que l’on a à côté de la fonction publique wallonne toute une série d’organismes qui coutent cher et qui endossent une partie de l’activité publique mais au prix d’un certain nombre de prélèvements sur l’activité, sur le citoyen… Il faut donc rationaliser les dépenses, diminuer le nombre de structures, de façon à pouvoir utiliser les moyens pour ce qui est vraiment indispensable. Le service au citoyen mais aussi l’investissement dans la recherche, dans tout ce qui crée de l’activité économique, nous en avons besoin vraiment comme du pain me semble-t-il », a déclaré Willy Borsus.


Les Wallons veulent le MR

Ce matin, les journaux du groupe Sudpresse rapportaient un sondage selon lequel les Wallons et les Wallonnes ne voulaient plus du PS à la tête du gouvernement. « Un des enseignements de cette grande enquête est qu’on observe que vraiment, les wallonnes et les Wallons souhaitent le changement. Ils veulent rapidement des réformes, ils jugent durement la politique menée actuellement, ils savent que le PS est au pouvoir depuis 25 ans et ils mesurent les résultats de la politique telle qu’elle est aujourd’hui menée. Et donc ils souhaitent que ces réformes soient portées par le MR dans un certain nombre de domaine », a-t-il précisé.

« Nous croyons à un avenir différent »
« La seule décision appartient au citoyen et ces élections de 2014 seront extrêmement importantes à cet égard. Les signes donnés, l’ampleur des signes donnés feront le prochain gouvernement et je dis qu’il n’y a pas de fatalité. Nous pouvons, en région wallonne, gérer les choses autrement. On ne doit pas systématiquement dans notre région avoir les routes qui sont les plus détériorées de tous les pays qui nous entourent, un taux de chômage qui est le double de celui de la Flandre, un taux de pauvreté qui est extrêmement préoccupant : il y a une autre politique possible et nous souhaitons la mener avec nos concitoyens parce que nous croyons dans un avenir qui sera différent pour la Wallonie dans son ensemble ».

Un discours vérité

« La situation budgétaire est très préoccupante au niveau wallon, la dette a augmenté de 25% en l’espace de 4 ans, depuis le début de cette législature. La première des mesures que nous souhaitons prendre, c’est vraiment d’avoir un audit généralisé et extérieur des finances wallonnes. Il n’y aura pas de chemin facile demain. On sait que la voie du redéploiement wallon va nécessiter un certain nombre d’efforts, mais ce discours responsable, ce discours de vérité, nous souhaitons le porter parce que nous savons que la Wallonie, nos entreprises, nos universités en sont vraiment capables ».

Des réformes

« Il y a près d’1 jeune sur 4 qui est au chômage en Wallonie. Si l’on veut vraiment redonner l’espoir et positivement faire évoluer la réalité, on passe notamment par ces réformes là. C’est vraiment notre choix mais c’est aussi tout notre combat qui doit être mené avec les gens, avec toutes celles et ceux qui aiment la Wallonie, nous en faisons partie comme beaucoup d’autres ».


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