Willy Borsus: « En plus d’être un terrible bricolage, le budget wallon est aussi une belle illusion »

Plusieurs interviews ont été accordées dans le presse ce 18 juillet par Willy Borsus.

 

Il fait part de sa consternation en observant la manière dont le Budget a été élaboré par le Gouvernement wallon et de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

 

Willy Borsus déplore: « C’est un exercice manqué. Le Gouvernement est à ce point miné de l’intérieur qu’il n’est tout simplement plus en situation de prendre les décisions fortes et courageuses qui s’imposent pourtant, comme une réforme des outils économiques ou une diminution d’un quart des postes dans les fonctions dirigeantes. »

 

« Je note que le Gouvernement n’a pas fait l’effort de rationaliser son fonctionnement et celui de son administration. Il a bâclé toute une série de mesures. Je pense à la taxe kilométrique sur les camions qui n’entrera en vigueur qu’en 2016 alors que nos routes sont envahies de camions étrangers. Il est aussi regrettable que la vignette autoroutière soit abandonnée. Ces deux mesures aurait soulagé l’effort du citoyen qui, convenons-le, n’est pas épargné. Je dirais même plus, c’est le grand perdant »

 

Il suffit de citer à cet égard entre autres mesures la taxe de 3 euros sur le billet d’avion, la révision des revenus cadastraux, l’augmentation du prix de l’eau, la fin de la gratuité des transports en commun,…

 

Le Député ajoute: « Aujourd’hui, je ne retrouve pas au sein du Gouvernement ce devoir de vérité vis-à-vis des citoyens. Il suffit de se rappeler la façon de ne pas communiquer aux citoyens les réelles mesures prises! Prendre ses responsabilités, c’est aussi balayer devant sa porte et surtout avoir le courage d’expliquer aux citoyens et aux entreprises ce qui va se passer au niveau des taxes qui vont être prises. Ce courage a manqué au Ministre du Budget qui s’est enfui après la fin du conclave… ».

 

De plus, Willy Borsus estime que l’objectif du Gouvernement ne doit pas être d’embellir ses comptes mais de permettre à la Belgique de ne pas payer l’amende européenne si l’équilibre n’est pas atteint ou de ne pas fragiliser le pays sur les marchés des capitaux.

 

« Nous avons l’impression d’un terrible bricolage. Une foule de petites mesures et un recours systématique à des mécanismes techniques, à des trucs et astuces, cela ne suffit plus face aux réalités. Il faut savoir que les sommes promises et dues par le Gouvernement ne font qu’augmenter. De telles évidences vont nous rattraper et ce sera brutal. Ce budget est aussi une illusion. »