Une dette publique wallonne de 13 milliards d’euros! « C’est grave. C’est une bombe. C’est la Grèce, ni plus ni moins… »

Un article du journal Le Soir de ce jour met en avant le sentiment de profonde inquiétude du MR eu égard à la dette wallonne.

 

Charles Michel en tant que Président du MR  et Willy Borsus, Vice-Président du MR et Chef de groupe MR au Parlement wallon lancent un signal d’alarme.

 

Il faut bien avouer que ce n’est pas neuf! Depuis des années, Willy Borsus réclame plus de bon sens et davantage de transparence de la part du Gouvernement wallon dans la gestion des finances publiques. Il fait de la bonne gouvernance son cheval de bataille.

 

Charles Michel et Willy Borsus se lassent de leurs soupçons de « maquillage » des chiffres de la part des partenaires de l’Olivier wallon et bruxellois.

 

Depuis des années, les libéraux appellent les Exécutifs PS-cdH et Ecolo à la raison: « C’est une question de responsabilité collective. »

 

Il suffit de lire les recommandations de l’Institut des Comptes Nationaux (ICN) appelant le Gouvernement wallon à comptabiliser certains emprunts et garanties de la Région wallonne dans sa dette publique et non pas dans son budget en tant que tel.

 

Les libéraux-réformateurs n’en démordent pas:  » En réalité, ils « externalisent » la dette au sein d’organismes parallèles. Ils font cela depuis des années. Nous le dénoncions et l’ICN nous donne raison. C’est d’autant plus important que si nous laissons faire, la capacité d’action de la Wallonie dans les prochaines années risque d’être plombée par un endettement nettement supérieur à ce que les ministres de l’Olivier prétendent… On l’estime à 13 milliards d’euros! Qu’adviendra-t-il? Il faudra alors lever des impôts pour combler le trou? Nous en sommes là. Ajoutez le poids, financièrement, du transfert de compétences aux Régions à la suite de la sixième réforme de l’Etat…

 

C’est grave. C’est la Grèce, ni plus ni moins »… assène Charles Michel.

 

Et Willy Borsus embraie: «  Le Gouvernement wallon gère son endettement et son surendettement notamment en transférant une partie du problème dans des « véhicules » extérieurs, tels le Crac, Centre régional d’aide aux communes, la Sofico, Société wallonne de financement complémentaire des infrastructures, ou la Sogepa, Société wallonne de gestion et de participations. L’ICN vient de dire que ce n’est plus tolérable. Les emprunts contractés par la Sofico, les garanties Sogepa pour les hôpitaux, ou encore, par ailleurs, la récupération de certificats verts dans le giron de Tecteo, tout cela ne peut plus être comptabilisé à part. L’addition est salée: la dette wallonne pèsera ainsi plus de 13 milliards d’euros, selon nos estimations. Nous attendons d’ailleurs incessamment, le « rapport sur la dette ».

 

Le Chef de Groupe ajoute: » 13 milliards, c’est une bombe! On compromet l’avenir d’une Région. Et on est en train de mettre un sac de pierres sur le dos des prochains décideurs politiques… »

 

« Le changement, c’est urgent! » concluent-t-ils.