Terres agricoles: depuis 2008, leur prix augmentent de façon inquiétante. Gilles Mouyard a interrogé le Ministre de l’Agriculture à ce sujet.

Ce 9 juin 2013, en commission de l’Agriculture du Parlement wallon, Gilles Mouyard a interpellé le Ministre Carlo Di Antonio, sur ses annonces suite à l’augmentation du prix des terres agricoles.

 

Les terres de cultures seraient devenues une valeur de refuge. Cette tendance s’observerait depuis 2008, avec comme conséquence une augmentation des prix qui ont tendance à exploser depuis quinze ans.

 

Face à cette situation le Ministre Carlo Di Antonio avait annoncé la mise en place d’une banque foncière en Région wallonne, qui répertorierait les terres agricoles pouvant être mises à disposition des agriculteurs qui se lancent. Elle devrait gérer l’ensemble des terres dont les différentes administrations wallonnes sont propriétaires…

Ce projet prévoyait aussi le droit de préemption de la Région à tout le territoire wallon.Il mettait en place un comité d’acquisition qui fixerait le prix des terres à vendre en cas de préemption de la Région (Le Vif 17/05/2013).

 

Comme beaucoup d’autres acteurs du monde agricole et rural, le Député ne pense pas que l’ensemble du  projet soit pertinent.

 

A ces questions, le Ministre a répondu:

 

      – Que la première mesure serait bien la constitution d’une réserve foncière,  gérée par la Région wallonne, de terres appartenant à la région, aux différents pouvoirs publics et aux propriétaires privés. Ces terres seront mises à la disposition d’agriculteurs ou de personnes souhaitant se lancer dans la profession;


      – Que la seconde mesure serait la possibilité d’élargir le droit de préemption de la Région wallonne à une partie du territoire wallon où la pression foncière serait jugée comme requérant une action des pouvoirs publics mais non plus à l’ensemble du territoire;

      Mais le Ministre a fait totalement marche arrière dans sa volonté d’installer un comité d’acquisition qui fixerait le prix des terres à vendre en cas de préemption de la Région, à ce sujet il a déclaré en Commission : « Si le modèle français de SAFER, et donc la possibilité pour l’autorité public d’imposer un prix inférieur à celui du marché, est largement demandé par les jeunes agriculteurs…,ce n’est pas la solution actuellement proposée. Il n’est nullement question de mettre en place un comité d’acquisition. »

Gilles Mouyard se félicite de cette marche arrière car s’il se préoccupe également des conséquences que peuvent avoir ces augmentations de prix, il est totalement opposé à des systèmes venus d’un autre âge et qui retire aux propriétaires terriens leurs droits…