TEC: un service minimum pour garantir un service public maximum

Le nouveau ministre wallon de la Mobilité, Carlo Di Antonio se dit ouvert au débat sur le service minimum dans le transport public.

 

Cette intention n’a bien évidemment pas échappé à Willy Borsus qui a accordé une interview à ce sujet au journal L’Avenir de ce 27 août 2014.

 

Le Chef de Groupe libéral exprime combien il se réjouit de pouvoir débattre sur le sujet qu’il va relancer dans quelques semaines lui-même au Parlement wallon.

 

Il l’ avait déjà mis sur la table de la commission wallonne du Transport en 2012 mais le débat n’avait pas franchi les murs vers la séance plénière. En effet, le texte proposé par le cdH à l’époque avait purement été balayé d’un revers de la main par ses partenaires de la coalition, le PS et Ecolo.

 

Et Willy Borsus ajoute: « Le ministre se dit favorable au service minimum mais on sait très bien qu’il n’y a aucun accord au gouvernement. Qu’il obtienne un accord de principe de l’Exécutif pour ouvrir le débat!« 

 

Et pas comme en 2012 où le cdH avait trouvé lettre morte à sa proposition de débattre sur ce thème.

 

Pour Willy Borsus, le sujet est socialement incontournable: « Il faut effectivement constater que la situation reste inacceptable. En 2013, 14 jours de grève dont 8 sauvages ont été comptabilisées aux TEC. Dans les années précédentes, 10, 15, 9, 17 et 18 jours de grève sauvage! Et cela souvent à des moments inopportuns comme les périodes de bloque ou d’examen. Ce genre de grève a un impact réel sur la vie des gens et sur l’économie.« 

Avant d’ajouter: « Nous allons représenter un texte sur le service minimum. Le transport est une priorité. Et nous sommes convaincus qu’il est possible, en cas de grève, de préserver des lignes, par exemple vers les hôpitaux ou les services de secours ainsi que les tranches horaires. On ne veut plus de catalogue d’intentions qu’on ne concrétise jamais.« 

 

De plus, Il ne faut pas oublier que la Société régionale wallonne du Transport (SRWT) reçoit pas moins de 421 millions d’euros par an de dotation globale de la Région wallonne sous conditions, dont celle d’assurer un service public maximum.

 

Un service minimum est infaisable aux yeux des hautes instances de la SRWT. A cela, Willy Borsus rétorque: « Il n’y a d’infaisable que ce qu’on ne tente pas. Trouver comme argument que quelque chose est difficile pour ne pas le faire ne correspond pas à notre vision.«