Sport sur ordonnance: à quand une extension dans l’ensemble de la Wallonie ?

 

Jean-Luc Crucke fait  le point au niveau de sa commune après six mois d’existence du projet pilote en Wallonie.

 

A l’heure où  certains médecins ont été rayés de l’ordre pour certificats de complaisance, à l’heure où l’OMS critique la  consommation  excessive de médicaments, à l’heure où la sédentarité tue, une commune wallonne, Frasnes-lez-Anvaing  a décidé de remonter le fleuve à contre-courant et offre à une vingtaine de  patients la possibilité de pratiquer gratuitement une activité physique adaptée à leur besoins, prescrite par leur médecin généraliste et encadrée par un moniteur sportif.

 

Rétroactes

Le 26 novembre 2012 en Commission du Parlement de la Communauté française, le député-bourgmestre Jean-Luc Crucke interroge le Ministre André Antoine sur la faisabilité de lancer  un projet de « Sport sur Ordonnance » en Wallonie.

Réponse du Ministre : « C’est compliqué ! »

Réplique du Député, Jean-Luc Crucke : « Ce n’est pas parce que c’est compliqué que c’est impossible. »

Le Collège communal de Frasnes-lez-Anvaing ne lâche pas le projet et deux échevins, le Docteur Jacques Dupire et Professeur d’Education Physique,  Bernard Grymonprez  se rendent à Strasbourg, pour y rencontrer  le Professeur Dr Feltz  à l’initiative de l’expérience strasbourgeoise de « Sport sur ordonnance ».  

Ils convainquent ensuite  la Ministre fédérale de la Santé, Madame Laurette ONKELINX, de subsidier (1500 euros) le projet pilote durant un an. La commune, elle, a inscrit un  montant de 15 000 euros  au budget 2013 pour la location des salles et l’encadrement des séances  par un  moniteur spécialisé.

 

Depuis le 01 septembre 2013,  la possibilité est offerte aux patients frasnois qui rentrent dans les conditions de reprendre une activité physique encadrée, progressive et gratuite durant un an.

Sur base d’une ordonnance médicale prescrite par le médecin généraliste, le patient  prend contact avec le moniteur du Hall sportif, afin d’entreprendre un programme personnalisé, surveillé et sécurisé durant un an. Un rapport final sera rédigé pour informer le médecin prescripteur.

Les indications reconnues par le médecin généralise sont les suivantes : 

Prévention primaire (éventuellement secondaire) des maladies cardiovasculaires bien stabilisées, diabète   obésité (avec un BMI sup. à 35), Syndrome métabolique, Hypertension artérielle stabilisée, Post-infarctus (non récent), Reconditionnement après traitement des cancers.

Le projet a débuté  en septembre 2013 sur initiative exclusivement du médecin généraliste, qui reste le seul juge pour fixer l’indication. Il est encadré par un Comité scientifique. 

Aujourd’hui, six mois après le lancement du projet  une vingtaine de patients suivent régulièrement les entraînements adaptés  à raison de 3x par  semaine minimum. Au bout de quelques mois, les premiers résultats se font sentir au niveau du système cardio-vasculaire et du bien-être. 

 

A quand une extension à l’ensemble de la Wallonie ?