Remplacer plus vite les ampoules défectueuses

Le délai pour remplacer des ampoules défectueuses varie fortement le long des routes wallonnes. Si les communes se montrent les plus réactives, cela peut prendre plusieurs mois voire davantage sur les autoroutes, déplore la députée Jenny Baltus-Morës.

« Il existe une disparité de délais, entre les différents niveaux de pouvoir, concernant le remplacement des ampoules défectueuses des lampadaires publiques. En règle générale, les communes sont plus réactives que la Région wallonne qui prévoit des délais plus longs », estime la députée wallonne Jenny Baltus-Morës. Si pour des raisons d’urgence dues à la sécurité routière, l’intervention peut être réalisée dans les cinq jours, il faut dans les autres cas patienter jusqu’aux prochains travaux d’entretien dont la périodicité varie de trois mois à un an. Pour la libérale, cette situation doit changer.

Le réseau régional wallon comporte un total de 7.500 km de routes et 875 kilomètres d’autoroutes. Pour des raisons historiques liées notamment à la création progressive des réseaux de distribution d’électricité, des sections de routes régionales (principalement dans certains centres de villes et de villages) dépendent des autorités communales et non du Service public de Wallonie. De facto, le SPW n’est donc pas responsable du remplacement des ampoules défectueuses dans ces sections.

« Pour les voiries dont la Région est gestionnaire du réseau d’éclairage, les délais d’intervention sont prévus dans les cahiers des charges des prestataires et peuvent varier d’un prestataire à l’autre », pointe Jenny Baltus-Morës. Lorsqu’au moins trois points lumineux consécutifs sont à remplacer, l’intervention s’effectue dans les cinq jours, idem lorsque le lampadaire défectueux se situe à proximité d’un passage pour piéton ou d’un carrefour.

« En dehors de ces situations – par exemple si la panne ne touche que deux ampoules consécutives- la réparation ne sera réalisée que lors d’entretiens ponctuels à diverses fréquences » ; poursuit la députée. À savoir, tous les trois mois sur les routes régionales en agglomération, tous les six mois sur les routes régionales hors agglomération et tous les ans sur les autoroutes. « Il n’existe donc, à l’heure actuelle, aucun délai spécifique d’intervention lorsque deux points lumineux consécutifs sont à remplacer. Cette lacune constitue un frein à notre sécurité routière »

Elle s’inquiète de l’installation prochaine d’un éclairage LED sur 2.300 km de routes dans le cadre du plan Lumière. Comme la durée de vie du LED est de dix ans au lieu de deux et demi pour les systèmes précédents, les entretiens seront moins fréquents et donc le remplacement des ampoules grillées sera moins régulier. « Il est dès lors important de prévoir de nouveaux délais qui tiennent compte des contraintes techniques des nouvelles technologies », estime la députée wallonne.

Dans les 15 jours

Pour elle, il faut ramener à quinze jours le délai maximal d’intervention lorsque deux lampadaires sont défectueux. Quant au futur éclairage led, il ne faudra pas attendre plus d’un an pour réparer un lampadaire isolé en panne.

Source: Y.H. de Sudpresse