Willy Borsus a accordé une interview au journal L’Echo dans laquelle il fait un bilan peu glorieux de la présence du PS dans la majorité wallonne.
Même si le Chef de groupe MR au Parlement wallon reconnaît que la politique du Gouvernement wallon à travers le Plan Marshall est teintée par des mesures plutôt bonnes, Willy Borsus attribue à ce Plan Marshall une note médiocre sur plusieurs aspects:
1) La croissance de la Wallonie par rapport à celle de la Belgique continue de se creuser. Depuis 2011, l’écart s’est accentué en défaveur des wallons;
2) Les statistiques du chômage restent très mauvaises pour la Wallonie avec ses 250.000 demandeurs d’emploi inoccupés en Région wallonne;
Les Wallons sont fatigués d’entendre ce qui est prévu pour l’Horizon 2022 en Wallonie… L’opinion publique n’attend pas qu’un Gouvernement lui dise ce qu’on va faire d’ici 2022, elle veut des résultats!
Ce qui est inquiétant pour Willy Borsus, c’est que les partis de la majorité actuelle prévoient dans leur programme la même ligne de conduite.
Pour les libéraux, il faut être plus réactifs! Ils veulent réécrire certains points cruciaux du Plan Marshall. De plus, le PS n’a jamais été le parti en faveur des indépendants et des PME et n’a pas le projet de le devenir, quoi qu’en dise Rudy Demotte encore tout récemment dans la presse.
Pour Willy Borsus, le Plan Marshall a été brouillé par d’autres plans de redressement qui, in fine, freine l’élan « Marshall » tout en n’apportant pas les résultas éscomptés.
Pour le MR, par la voix de Willy Borsus, « il est temps qu’on s’attaque à la rationalisation des aides à l’emploi et les cibler sur une diminution des charges et sur les métiers en pénurie. Il faut également rationaliser les mécanismes d’aide à l’investissement. Il faut faciliter le travail des entrepreneurs en Wallonie. Enfin, il faudra s’interroger sur le budget lié au Plan Marshall qui est de 1,6 milliard d’euros. »
Une partie de ce budget risque fort d’être à charge du prochain Gouvernement wallon puisque 450 millions d’euros n’ont toujours pas été payés!
Sans oublier le financement alternatif du Plan Marshall qui représente pas moins d’un milliard d’euros et qui est sous la loupe d’Eurostat. L’avenir nous dira ce qu’il en adviendra.