Parcours d’intégration et allocations familiales, entre attente et déception

Désormais, chaque Ministre doit remettre une note d’orientation générale concernant le budget et les projets de l’année suivante.

Suite à l’intervention du Ministre Prévot en Commission des travaux publics, de l’action sociale et de la santé, l’attention de la députée MR Véronique Durenne s’est portée sur deux éléments.

Premièrement, la députée s’est inquiétée du « caractère inefficace à terme du parcours d’intégration » et ce, à cause de plusieurs éléments. D’abord, le nombre d’heures d’apprentissage du français : « on est à 120h alors qu’en Flandre, les personnes issues de l’immigration doivent en suivre 240 » fait-elle remarquer. On sait aujourd’hui que peu de personnes issues de l’immigration parlent le français. Il en va de même pour le nombre d’heure du cours de citoyenneté : « 60h pour la Flandre… seulement 20 en Wallonie ».

Le Ministre n’a également « rien indiqué sur l’insertion socio-professionnelle alors qu’on sait que la mise à l’emploi permet aux individus, immigrés ou non, de se sentir utiles et intégrés à la société ».

La Députée indique par ailleurs que « l’on sent actuellement toute la nécessité d’un parcours d’intégration complet et non d’un demi-parcours. »

Deuxièmement, la députée a tenu à rappeler la position du MR dans le domaine des allocations familiales. « Pour le MR, un enfant est égal à un enfant », rappelle Véronique Durenne. Selon elle, si « les allocations familiales constituent, depuis leur création, un socle du vivre ensemble, de la famille et de la solidarité », il n’est « nullement question de conditionner les allocations familiales en fonction des revenus des parents ».

Les allocations familiales étant le revenu de l’enfant, les calquer sur le revenu des parents reviendrait à abandonner le principe d’« un enfant égale un enfant » annoncé par le Ministre. Or, nous venons d’apprendre que la note d’orientation générale ne reflétait que la position du Ministre et non de l’ensemble du gouvernement, l’incertitude est donc encore totale sur les principes de bases de l’allocation !

Véronique Durenne ajoute que pour le MR, l’allocation « peut être majorée pour les enfants à situation difficile comme les orphelins, ou les enfants en situation de handicap par exemple ». Elle rappelle également les difficultés rencontrées par les familles monoparentales ou les orphelins sociaux, des sujets sur lesquels « on entend peu le Ministre ».

Elle démontre également l’incohérence du Ministre : « vous nous parlez également de rationalisation et de concentration du nombre de caisses d’allocations familiales mais vous prenez les libertés d’en créer une nouvelle, c’est un discours à contre sens », avance-t-elle.

Bref, on n’est encore nulle part dans les deux domaines. Beaucoup d’effets d’annonces, peu de concret, et peu de long terme. On attend.