Logement social : il faut une gestion efficace et humaine !

Georges-Louis Bouchez est intervenu ce mercredi 17 février en séance plénière sur l’augmentation des impayés dans les sociétés de logement de service public en Wallonie. Suite à ses récentes interpellations sur le même sujet en commission, le député remarque que le Ministre Furlan s’est trompé sur deux éléments. Premièrement sur le niveau des impayés : le Ministre affirmait que depuis 2010 l’on comptait une baisse significative des impayés dans les sociétés de logements sociaux. Or, depuis dix ans les impayés ont augmenté de cinquante pour cent. Une baisse n’est donc pas perceptible sur cette période. Deuxièmement sur l’origine des impayés : le Ministre avancait que les disparités entre les sociétés de logement étaient dues, non pas à la gestion de celles-ci, mais à la sous-région et au niveau socio-économique de celles-ci. Pour le député, le PS fait fausse route puisque l’on constate que dans une même sous-région il y a des disparités très importantes. Ainsi, si l’on prend le « Foyer Saint-Ghislainois » l’on est à près de trente pour cent d’impayés dans les logements sociaux et si l’on prend « Toit & Moi » à Mons, pourtant toutes proches l’unes de l’autres, l’on est à moins de 10 pour cent d’impayés. Ainsi, la gestion mise en place par la société pourrait être un élément déterminant à l’inverse de la sous-région.

Un autre élément interpellant est la part des impayés issus de locataires ayant quitté leur logement, 17 millions d’euros, par rapport à celle des locataires en place, 12 millions d’euros. Ainsi, la chargé du passé des sociétés de logement augmente et le Ministre ne dévoile aucune piste sérieuse pour y remédier.

Georges-Louis Bouchez n’a pu que déplorer les propos du Ministre Furlan qui légitime les loyers impayés dans les sociétés de logements sociaux. Scandaleux pour le député qui considère que les difficultés sociales n’empêchent pas des milliers de locataires de payer leur loyer. D’autant plus lorsqu’on voit les différences entre les sociétés d’une même sous-région connaissant les mêmes difficultés. Le député en appelle dès lors à la même équité pour tous de la part du Ministre. « Que doivent dire les petits indépendants et les femmes seules qui ne sont pas dans des logements sociaux et qui n’arrivent pas à boucler leurs fins de mois ? »

Remettre de l’ordre dans ces sociétés de logement public avec une véritable gestion efficace et humaine doit être la priorité puisqu’en maintenant celles-ci dans les difficultés, à la fin, l’on ne pourra plus pratiquer une politique sociale. Georges-Louis Bouchez de conclure que « la responsabilité politique est de permettre le financement des politiques sociales mais cette responsabilité ne caractérise pas ce gouvernement wallon. »