Les « historiques » resteront hors contrôle

Tous les véhicules qui circulent sur la voie publique, y compris les plus anciens, devraient faire l’objet d’un contrôle technique. C’était le sens d’une directive européenne, que vient de transposer, après bien des hésitations, le gouvernement wallon.

Malgré tout, certains modèles bénéficieront d’une dispense. Pour cela, ils doivent avoir été mis en circulation depuis plus de 30 ans, être immatriculés en plaque O, mais surtout présenter un intérêt historique. Ce caractère sera établi d’office pour les véhicules mis sur la route depuis plus de 50 ans. Pour les moins âgés, ce sera à l’organisme de contrôle d’en juger.

Trois conditions pour déterminer cet intérêt historique: outre que la voiture doit avoir été assemblée ou mise en circulation pour la première fois il y a au moins 30 ans, le modèle ne doit plus être produit et avoir été maintenu dans son état technique d’origine. Ces trois conditions doivent être remplies. Pour les véhicules de plus de 30 ans, immatriculés en plaque O mais sans intérêt historique, ce sera contrôle technique obligatoire tous les deux ans. Et le contrôle sera annuel pour les véhicules de plus de 30 ans dont l’immatriculation est «normale».

Le décret sera d’application dès sa publication officielle. Une période de transition de 36 mois est toutefois prévue. Les propriétaires de véhicules de plus de 25 ans auront donc un délai de 3 ans pour présenter leurs engins au contrôle technique périodique.

«D’après les réactions que j’ai reçues, c’est un soulagement pour la plupart des amateurs d’ancêtres qui craignaient que le ministre aille plus loin que la directive européenne , commente le député MR Jordan Godfriaux, actif sur le dossier. Certains étaient prêts à revendre leurs véhicules devant les formalités et le coût qu’aurait représenté ce contrôle technique.»

Source: L’Avenir