La Wallonie est dans une situation délicate budgétairement parlant. Il n’est pas question pour l’opposition de laisser faire un gouvernement wallon qui risque fort de poursuivre sa politique telle qu’on la connaît. Personne n’a intérêt à ce que la gestion de la Wallonie se poursuive sur les mêmes bases que celles du passé. Or, politiquement déjà, c’est mal parti!!
On ne reviendra plus sur cette décision scandaleuse des partis de la majorité de former un Gouvernement wallon sans tenir compte des signes de volonté de changement des électeurs…
C’est jeudi dernier que nos députés wallons MR se sont réunis pour donner le ton à leur rentrée parlementaire.
L’organisation de leur stratégie d’opposition doit être rigoureusement préparée.
Rien ne doit plus traîner sur des dossiers et des thèmes comme la dette wallonne et les défis budgétaires, le service minimum dans les TEC, le nombres de structures publiques, l’énergie, le nombre important de ministres francophones, la faiblesse du cdH face au PS,…
Dans un article de La Libre Belgique de ce lundi 1er septembre, Willy Borsus fait état des conclusions de cette réunion préparatoire:
« Nous avons procédé à une analyse budgétaire. La Wallonie est dans une situation délicate contrairement à ce qu’avançait l’ancien ministre du Budget, André Antoine. »
Plusieurs propositions seront donc soumises dès la rentrée au Parlement wallon: « La première visera la suppression de toute une série de structures. La Wallonie doit trouver 1,3 milliard d’euros, ce qui représente 10% de son budget: c’est une situation d’austérité que l’on essaie de masquer. Nous ne comprenons pas pourquoi le DPR ne prévoit pas un travail d’élagage et de rationalisation des structures wallonnes. La deuxième mesure vise à mettre en place le service minimum dans les bus wallons (voir à ce sujet notre article du 27 août sur ce même site). On veut également marquer le coup en matière d’Energie: il faut travailler sur le prix de l’énergie. Il n’est pas normal que les Wallonnes et les Wallons paient plus cher leur électricité que dans les pays voisins.
D’autres sujets sont préoccupants comme le nombre de ministres à la Région wallonne et à la Fédération Wallonie-Bruxelles: pourquoi fallait-il dédoubler le poste de Ministre-Président?… Pendant cinq ans, le PS a défendu la formule d’un Ministre-Président unique et à présent, ils font le contraire. »
Mais Willy Borsus ne comprend pas bien d’autres choses: » Le cdH a cédé face au PS. Avant les élections, ce parti voulait le service minimum dans les Tec, ils ne l’ont pas obtenu. Ils ont laissé le PS gonfler le nombre de ministres. Le cdH est faible face à ce parti. »
Quoi qu’il en soit, pour le Chef de groupe MR, le Gouvernement wallon doit se retrousser sérieusement les manches et faire preuve de lucidité dans sa stratégie de gestion en général: » Il a raté sa première session avec le casting pléthorique et une DPR qui manque totalement de souffle et qui passe à côté des vrais enjeux. Elle résonne surtout par tout ce qu’on n’y trouve pas. Il leur reste la deuxième session et la confection du budget pour se rattraper. »