Le bien-être animal n’a pas été oublié dans le budget wallon

Les refuges wallons vont recevoir une solide enveloppe en 2020 pour prendre en charge les animaux saisis. Interrogée par le député Philippe Dodrimont lors des discussions budgétaires en commission au Parlement de Wallonie, la ministre du Bien-Être animal, Céline Tellier, a annoncé que 896.000 euros allaient être versés l’année prochaine. « La hausse de budget est substantielle », se réjouit le libéral, rappelant qu’en 2019 le financement n’avait été que de 10.000 euros, une somme très loin de couvrir les frais liés à l’accueil d’animaux maltraités.

« Au-delà de la nourriture et de l’hébergement, les animaux saisis nécessitent souvent des soins particuliers. Je me souviens d’avoir vu, lors d’une visite de refuge, des poneys dont les sabots n’avaient plus été entretenus depuis des années. Ils éprouvaient toutes les peines du monde à marcher », souligne Philippe Dodrimont. Selon lui, les refuges n’étaient jamais remboursés des frais engager pour soigner leurs pensionnaires saisis par les services du Bien-Être animal.

« Avec cette enveloppe, les refuges peuvent être confiants lorsqu’ils y accueilleront un nouvel arrivant. Leurs frais seront remboursés. L’éventuelle question de la place disponible ne se posera plus. C’est une bonne chose car ces organismes font un travail remarquable », estime le député.

Plus de transparence

À propos de la saisie des animaux, la ministre Céline Tellier a indiqué qu’il manquait encore un arrêté d’application. Le code du bien-être animal adopté sous la précédente législature prévoit bien le principe de la saisie, mais ne précise pas les modalités exactes à suivre. « Il faut un mécanisme que l’on peut actionner plus rapidement. La ministre a indiqué que cet arrêté sera sa priorité. Elle s’est aussi engagée à apporter plus de transparence dans le financement des refuges. Actuellement, on s’y perd un peu », précise Philippe Dodrimont.

Le précédent ministre wallon du Bien-Être animal avait prévu 986.000 euros de recettes liées à l’enregistrement et à l’identification des chats et des chiens. Un montant qui est sérieusement revu à la baisse par la nouvelle ministre. « Elle prévoit 200.000 euros de rentrées, ce qui semble plus raisonnable et dans la ligne des montants perçus les années précédentes. Et ce sera tant mieux si les sommes estimées sont finalement supérieures. De toute manière, cet argent ira au fond budgétaire du bien-être animal », conclut le député liégeois.

Source: Yannick Hallet (Sudpresse)