« Si nous voulons aider les Wallons, il faut d’abord poser un diagnostic fidèle à la réalité » insiste Willy Borsus.
Il poursuit par:
« Il est temps de connaître aujourd’hui l’état de l’endettement complet de la Région wallonne. »
« Chaque fois que vous croisez cinq wallons, l’un d’entre eux est en-dessous du seuil de précarité. »
Rien qu’avec un taux de chômage de 16,5% en Wallonie, comment Rudy Demotte peut-il se vanter d’une Wallonie où une véritable inversion des tendances est enregistrée dans le courant de cette dernière décennie?
C’est hier que se tenait au Parlement wallon le discours du Ministre-Président, Rudy Demotte sur l’état de la Wallonie.
Un débat s’en est suivi au cours duquel Willy Borsus a réagi plusieurs fois aux propos du Ministre-Président: « Nous ne voulons pas affirmer que tout ce qui a été fait depuis cinq ans est nul. Nous n’avons pas l’intention de réécrire la Wallonie au départ d’une page blanche. Mais quand nous avançons des chiffres, ce sont ceux que les gens vivent et ressentent dans leur chair: le chômage, la pauvreté,… Avec un taux de chômage à plus de 16,5%, il n’est pas possible d’entretenir une forme d’autosatisfaction, même partielle. Rien n’indique une inversion de tendance favorable. »
Pour les libéraux wallons, les seuls éléments positifs à retenir de cette législature seraient:
1. Les investissements dans les pôles de compétitivité;
2. L’objectivation de l’octroi de certains subsides communaux;
3.L’isolation des bâtiments;
4. Natura 2000;
Pour le reste, il suffit d’observer les statistiques inquiétantes de
1. L’évolution du taux de chômage en Wallonie (surtout chez les moins de 25 ans);
2. Le nombre de wallons qui vivent sous le seuil de pauvreté;
3. L’abus de deniers publics par des politiques de communications gouvernementales démesurées;
4. Un nombre beaucoup trop élevé de structures publiques et donc d’administrateurs;
Willy Borsus reproche au Ministre-Président d’avoir repris des chiffres « soigneusement sélectionnés, décortiqués, assaisonnés dans le temps pour soutenir le discours de la majorité. » Il suffit, dans les faits, d’observer le périmètre réel de la dette wallonne (Rudy Demotte a promis de donner les chiffres réels dans les prochaines semaines. Malaise?), la croissance wallonne par rapport à la Flandre.
« Si l’on compare les courbes en dix ans de la croissance wallonne et celle de la Flandre, il y a plus d’années où ces courbes s’éloignent que le contraire. » conclut Willy Borsus.