Pour le MR, les aéroports de Charleroi et de Liège sont des leviers majeurs de la reconversion industrielle wallonne. Ils sont une porte d’entrée vers la Wallonie pour la scène économique mondiale. 8556 emplois directs et indirects sont générés par ces deux aéroports, celui de Charleroi est le deuxième aéroport « passagers » en Belgique et celui de Liège est le premier aéroport « fret » et le 8ème en Europe. Les 2 aéroports wallons se sont donc développés autour de deux visions, deux stratégies différentes.
La dernière sortie du Ministre Di Antonio sur une éventuelle fusion semble avoir été faite beaucoup trop à la légère, sans prendre en compte les spécificités locales, techniques ou commerciales.
« La politique aéroportuaire wallonne mérite bien plus qu’une sortie presse. Pour faire bouger les choses, le Ministre devrait avoir une véritable stratégie pour nos aéroports, il devrait rencontrer lui-même les actionnaires étrangers, notamment les actionnaires parisiens lorsqu’ils se déplacent à Liège plutôt que de se contenter d’envoyer son chef de cabinet adjoint. Les actionnaires ont besoin de sentir l’intérêt du gouvernement wallon pour continuer à investir. Le groupe MR souhaite participer au débat de manière constructive, nous sommes prêts à aider le Ministre à condition qu’il vienne enfin avec un véritable projet plutôt qu’un article de presse » a déclaré le député Pierre-Yves Jeholet.
Pour le groupe MR, les chantiers ne manquent pas, des investissements sont nécessaires aussi bien à Charleroi qu’à Liège.
« A Charleroi, l’aérogare d’une capacité de 3 millions de passagers/an est largement saturée… En 2014, il y a eu 6,4 millions de passagers, plus du double de la capacité qui était prévue ! Il faut impérativement lancer le projet de l’extension pour atteindre l’objectif de 9 millions de passagers. La tour de contrôle doit être rénovée et la piste doit également être rallongée afin de ne pas freiner la croissance de l’aéroport. A Liège, il faut promouvoir une plus grande diversification des activités et par ailleurs, une maximisation dans l’utilisation des infrastructures existantes doit également être de mise. Les chantiers sont nombreux et le gouvernement ne devra pas manquer d’ambition ! » s’est exprimé le député Nicolas Tzanetatos.