Industrie 4.0 et Construction 4.0 : Mise en place de deux démonstrateurs pour accélérer la transformation numérique de nos entreprises

Ce jeudi 13 décembre, sur proposition du Ministre de l’Économie et du Numérique Pierre-Yves JEHOLET, le Gouvernement a approuvé la mise en place de deux démonstrateurs 4.0, l’un dédié au secteur de la construction et l’autre aux PME industrielles.

Ces deux démonstrateurs s’inscrivent dans l’esprit de la stratégie Digital Wallonia 2019-2024 présentée le 6 décembre dernier et qui définit les grandes orientations et le cadre dans lesquels vont s’inscrire les actions menées par la Wallonie en la matière.

« Ces deux démonstrateurs, très attendus par ces deux secteurs importants de l’économie wallonne seront au service de nos PME et permettront d’accélérer la transformation numérique de nos entreprises par la sensibilisation, le diagnostic et l’accompagnement » a indiqué le Ministre du Numérique.

Concernant le démonstrateur Industrie 4.0, une subvention de 1.233.436 € a été accordée par le Gouvernement et le projet porte sur la création d’un démonstrateur industriel et deux démonstrateurs Mini-Usines. L’objectif est de diffuser le plus largement possible les concepts et technologies de la quatrième révolution industrielle dans nos entreprises (prioritairement les PME industrielles) qui doivent garder un avantage concurrentiel pour se maintenir et envisager une croissance de leurs activités. Au-delà de l’objectif de sensibilisation, l’accompagnement sera un enjeu majeur et devra permettre aux entreprises de réaliser, entre autres, des tests technologiques sur banc d’essai, d’acquérir de nouvelles compétences ou encore de faciliter et accélérer l’implémentation en entreprise. De tels objectifs ne peuvent être rencontrés que si le secteur est impliqué, c’est pourquoi le projet va s’articuler autour d’un consortium cœur (Technocampus, SIRRIS, Mecatech et Technifutur).

« Pour ce qui est du démonstrateur Construction 4.0, il aura pour mission de sensibiliser les entreprises en mettant en lumière le potentiel des technologies digitales afin d’améliorer leur productivité, leur profitabilité et la qualité de leurs produits, ainsi que de relier ces technologies aux besoins en formation » a expliqué le Ministre Jeholet.

Une subvention de 2.818.907,00 € a été accordée par le Gouvernement. Le démonstrateur, fortement attendu par le secteur de la construction, sera créé et opéré par trois acteurs technologiques que sont le CSTC, CENAERO et le CETIC qui s’associent pour la première fois de manière structurelle autour de la CCW, et avec la collaboration ponctuelle de SIRRIS.

Il s’articulera comme un hub et permettra, d’une part, l’illustration des technologies digitales les plus récentes qui peuvent impacter favorablement les différentes phases d’un projet de construction (impression 3D, chaînes de production robotisées, reconstruction 3D, drones, maquette numérique BIM, conception virtuelle, objets communicants, réalité augmentée, vision industrielle, etc.) et, d’autre part, leur interconnexion via des scénarii spécifiquement élaborés sur-mesure par rapport aux besoins du terrain. Ce démonstrateur sera composé de deux infrastructures spécifiques. La première dédiée à la phase de chantier et la seconde au bâtiment en phase de conception et d’utilisation.

« Le démonstrateur jouera également un rôle essentiel dans la formation professionnelle des acteurs du secteur » souligne la CCW, toujours attentive à relever le niveau de qualification de la main-d’œuvre sectorielle face aux défis technologiques qui se multiplient (préfabrication, industrialisation, robotisation, numérisation, objets connectés, smart cities, smart buildings, économie circulaire, permis et cahiers des charges dématérialisés…).

Ces deux démonstrateurs 4.0 feront également l’objet d’un véritable monitoring, des indicateurs clés de performance à rencontrer sur plusieurs années ont d’ailleurs été définis. Des objectifs qui seront pris comme cible une fois les infrastructures mises en place et qui permettront de juger de l’efficacité de celles-ci et donc de la pertinence de prolonger ces dispositifs.