Hommage à Véronique Cornet

Véronique,

Au nom du groupe MR, je voudrais t’adresser ces quelques mots. C’est sans doute le discours le plus difficile que j’aurai à prononcer dans ce parlement.
Mais que ne ferais-je pas pour toi ?

Aujourd’hui, nous sommes tristes, effondrés, abattus et même révoltés.
Nous avons et aurons encore beaucoup de mal, à accepter que tu n’es plus, que tu ne seras plus à nos côtés dans cet hémicycle.

Ta voix, tes colères, tes expressions mi français, mi wallon de Charleroi mais surtout ton large sourire vont nous manquer.

Véronique, tu as marqué la vie de ce parlement. Tu étais une battante, une coriace. Quand tu tenais ta proie, tu ne la lâchais pas. Une vraie teigne comme certains disaient ou te redoutaient.

Tu étais une femme de convictions et de valeurs.

Profondément libérale, repérée par Jean Gol, écolée par Didier Reynders quand tu es arrivée au parlement fédéral en 1997, tu as toujours défendu tes dossiers avec force, avec détermination et avec beaucoup de charisme. Tu n’avais peur de rien, ni de personne. Comme tu disais  » J’assume ! « .
Véronique, tu te battais au fond de toi même pour un monde plus juste, dans lequel chacun peut trouver sa voie.
Tes qualités étaient unanimement reconnues par tes pairs, y compris dans les autres formations politiques, dans lesquelles tu comptais aussi beaucoup d’amis.

Véronique, tu aimais la Wallonie, et ta région de Charleroi, ton terroir, ton territoire. Tu étais une vraie Carolo. La défense des intérêts et de l’image du Grand Charleroi, aux côtés d’Oliver Chastel et de nos amis hennuyers, constituait pour toi une priorité dans ton action politique.

Aujourd’hui, ta commune de Montigny le Tilleul pleure une grande Dame, une dame de cœur, généreuse dans la proximité et la disponibilité que tu apportais à tes concitoyens. Rien, ne t’échappait dans ta commune. Tu adorais ta vie de Bourgmestre, et tes administrés te le rendaient bien.
Tu étais si fière d’avoir succédé à ton papa, pour qui tu avais une immense admiration.

Véronique, tes qualités humaines étaient exceptionnelles. Tu étais une femme, droite, honnête, intègre comme tu aimais toi-même insister sur ce mot. Tu étais habitée d’un courage hors norme.
Tu étais d’une franchise détonante, tu étais loyale, fidèle à tes principes et à tes amis.
Ta force, ton caractère et ton tempérament ne pouvaient toujours cacher chez toi, une grande sensibilité, parfois une certaine fragilité face à certaines souffrances que tu as dû surmonter dans ta vie.
Mais Véronique, tu étais surtout une maman formidable.

Aujourd’hui, nos pensées vont à ta famille, tes parents, ta sœur et ton frère, ton compagnon Jean François qui t’a accompagné dans ton dernier combat mais aussi et plus encore à Henri et Clémence que tu chérissais tellement. Ils étaient tout pour toi.

Il y a juste une semaine, dans ton dernier message, tu me disais, que là où tu allais, tu protégeras celles et ceux que tu aimes.
Et ce que tu me disais en terminant, je voudrais le dire, en ton nom, parce que je te connaissais bien, et laisser ton message à nos amis et à nos collègues « Prenez soin de vous, et profitez de la vie. Et quand vous penserez à moi, que vos visages rayonnent et s’illuminent. « 

Au revoir Véro, et surtout Merci !

Pierre-Yves