Gobelets réutilisables dans les stades de D1

Quatre clubs wallons évoluent en Pro League : le Standard, Eupen, Charleroi et Mouscron. « Sur une saison complète, ils produiraient un peu moins de 214 tonnes de déchets à eux quatre, représentant une production d’à peu près 280 grammes de déchets par supporter et par match », chiffre la députée wallonne Jenny Baltus-Môres (MR).

En l’absence de statistiques officielles, elle a extrapolé aux clubs wallons les résultats d’une étude effectuée sur l’Olympique lyonnais. « Nos stades n’ont pas la même ampleur, mais les résultats sont transposables. Nous sommes partis sur le principe de 20 matchs à domicile par saison et sur des gradins qui n’étaient pas totalement remplis », précise la députée. L’étude sur l’Olympique a montré que la quantité de détritus après chaque rencontre équivaut à la production quotidienne de déchets de 11.000 personnes. Et seulement 24 % des déchets peuvent être recyclés et revalorisés .

Les gobelets constituent la première source de détritus. « Mais il y a aussi la nourriture et les inévitables serviettes qui l’accompagnent. Les tickets d’entrée ne sont pas très grands, mais à la fin de la saison cela chiffre », ajoute la députée. Elle a donc interpellé le ministre wallon de l’Environnement, Carlo Di Antonio. « Le ministre prévoit des changements dans les habitudes de consommation des supporters, notamment par l’instauration d’un gobelet réutilisable les jours de match », se félicite la députée. L’idée est d’interdire les ustensiles en matière plastique à usage unique destinés à manger ou à boire. « Il faudra voir la manière dont sera appliquée cette mesure. Chez nous au carnaval, tout le monde a son verre personnel pour boire le pèkèt », rappelle la députée germanophone.

Travailler sur la mobilité

Dans la foulée, elle a interpellé le ministre sur une autre problématique environnementale des matchs de foot. « Les conditions de circulation sont souvent difficiles avant et après les rencontres. Des milliers de véhicules se garent sans que les clubs et les villes n’avancent des solutions durables de mobilité. Toujours selon l’étude menée à Lyon, l’impact d’un match est de 60 t. de CO2, soit huit tours de la Terre », dit Jenny Baltus-Möres.

En réponse, le ministre a mis en avant le Standard qui a prévu du covoiturage et des bus spéciaux à destination de la gare des Guillemins et du centre-ville. Un exemple à suivre. « Une offre renforcée et à faible coût des transports en commun pour les supporters permettrait à ces derniers de communier avec les joueurs et de faire la fête en toute sécurité », conclut la députée.

Source Sudpresse: Y.Hallet