« Faute de moyens financiers, le travail du Parlement wallon est mis à mal » explique Véronique Cornet

Véronique Cornet, vice-Présidente du Parlement wallon, ne mâche pas ses mots et exprime le malaise ressenti par le MR wallon: « Depuis qu’Ecolo est à la présidence, le Parlement wallon est confronté à un problème de sous-financement qui l’oblige à financer ses besoins sur son fonds de réserve. Or, 97% de ses dépenses sont incompressibles et concernent essentiellement le personnel. »

 

Le 19 décembre 2012, lors du vote du budget de la Région, le Parlement a également approuvé son propre budget. Le Groupe MR s’est abstenu alors que traditionnellement l’opposition se joint à la majorité à cette occasion.

 

« Pire », s’exprime la vice-Présidente: « Le Gouvernement nous traite comme une Organisme d’intérêt public (OIP), c’est inacceptable! Il oublie que le Parlement est le lieu du pouvoir législatif et de contrôle du Gouvernement. Que l’on lise la Constitution ou les lois spéciales, mon intervention est parfaitement légitime. »

 

Pour l’année 2013, les dépenses du Parlement wallon s’élèvent à 54,3 millions d’euros, dont 1,5 million pour le service de médiation commun à la Fédération Wallonie-Bruxelles.

 

Le MR s’inquiète des moyens de plus en plus réduits dont dispose le Parlement. A ses yeux, l’Assemblée se mue peu à peu en un parastatal qui dépend du Gouvernement.

 

En effet, le rapport des vérificateurs aux comptes stipulait début décembre que « Les prélèvements successifs sur notre fonds de réserves pourraient mettre en péril la capacité d’investissement du Parlement et le maintien d’une dotation à un montant sensiblement inférieur aux dépenses conduira à l’épuisement des réserves financières, ce qui met progressivement en jeu la question de l’autonomie du Parlement par rapport au Gouvernement. »

 

Selon la Députée wallonne: « Ce fonds de réserve est en péril et son épuisement met en danger l’autonomie du Parlement wallon à l’égard du Gouvernement wallon. »