En visite dans le Centre, les députés wallons MR font part de leur inquiétude pour le secteur du transport et l’avenir des ascenseurs hydrauliques

Initiée par Pierre-Yves Jeholet, la tournée des arrondissements wallons s’est poursuivie ce mardi 12 mai par une étape dans la région du Centre avec, à la clé, une double visite.

 

La première avait pour cadre le « Group Transport Fernand Michel », une société basée sur le site de Garocentre (Houdeng-Goegnies), active dans le transport, la logistique et le stockage des marchandises à destination de clients aussi prestigieux que Colruyt, Primagaz, Royal Canin, Total,…

 

Accueillis par Didier Michel, patron de cette entreprise familiale en perpétuelle extension qui emploie quelque 300 personnes et compte une flotte de 220 véhicules sillonnant la plupart des pays européens, Olivier Chastel, président du MR, Pierre-Yves Jeholet, chef du Groupe à la Région wallonne, ainsi que les députés Jenny Baltus, Valérie Debue, Jean-Luc Crucke et Olivier Destrebecq, ont pu prendre connaissance du dynamisme du « Group TFM » mais également des difficultés auquel le secteur du transport est confronté aujourd’hui.

 

En présence de Philippe Degraef, directeur de la Fédération royale belge des Transporteurs et des Prestataires de services logistiques (FEBETRA), les représentants libéraux ont pu mesurer combien les desseins du Gouvernement wallon en matière de taxe kilométrique font peser une épée de Damoclès sur un secteur déjà confronté à de multiples charges, un secteur qui donne du travail à 60 000 personnes mais qui se trouve en constante régression depuis plusieurs années du fait, notamment, d’une concurrence internationale effrénée. Pour Jean-Luc Crucke, «  cette taxe de plus, décidée en dépit du bon sens par le Gouvernement wallon, risque de perturber l’horloge économique de notre Région ». Les députés MR ont assuré qu’ils resteraient très attentifs à l’évolution de ce dossier et ne manqueraient de proposer des alternatives au Gouvernement wallon, notamment par un allègement du coût du travail.

 

La seconde visite était consacrée aux ascenseurs hydrauliques, construits sur le Canal du Centre à la fin du 19e siècle, un patrimoine industriel remarquable inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1998.

 

Hélas, du fait de l’indécision du Gouvernement wallon, ces ouvrages qui pourraient générer un tourisme fluvial appréciable sont aujourd’hui en piteux état : ils nécessitent d’importants investissements que la Région n’est pas décidée, pour l’heure, à consentir.

 

Outre l’abandon d’œuvres qui témoignent d’un passé flamboyant, le risque est d’assister au déclassement de ce site du Patrimoine mondial. « Il convient que le Gouvernement wallon fasse rapidement connaître son choix, qu’il déclare s’il veut remettre les ascenseurs en état pour participer au développement touristique du Centre ou s’il compte les abandonner », a souligné Olivier Destrebecq. « Pourquoi ne pas faire appel au crowd funding (financement participatif) ou à des partenariats public-privé ? », a-t-il conclu.

 Quelques photos de la visite