Contrôler les vélos électriques débridés

La puissance des vélos électrique est plafonnée à 25 km/h, hormis pour les speed pedelec qui peuvent rouler jusqu’à 45 km/h. Mais ces derniers exigent une assurance, un casque, une plaque et un permis. Comme les cyclomoteurs. Récemment, une équipe de la VRT s’est rendue dans six magasins spécialisés. Quatre ont accepté de débrider le vélo, en toute illégalité. La RTBF a fait de même avec des résultats similaires. Pour le député wallon, Olivier Maroy, une telle dérive est irresponsable.

« Les speed pedelec sont conçus pour aller à ces vitesses, pas les simples vélos à assistance électrique. Cela fait peser un risque très important en termes de sécurité. Les marchands le savent. Il faut les sanctionner financièrement de telle manière que cela soit dissuasif . Cela dit, je ne mets pas tous les magasins dans le même sac », indique le député MR qui appelle à un durcissement des amendes à l’égard des

professionnels indélicats. Il plaide pour une gradation des sanctions qui pourrait aller jusqu’au retrait d’un agrément en cas de récidive.

Et les usagers de vélos débridés ? « Il n’existe pas d’amende spécifique. En cas de contrôle, le cycliste pourrait être poursuivi pour défaut d’assurance, de casque, de plaque. En théorie. Dans la pratique, il n’y a quasiment pas de contrôles. Il en faut davantage », estime Olivier Maroy. Il reconnaît que la police n’est pas forcément équipée pour mener ce genre de contrôles. Les forces de l’ordre disposent de rouleaux pour cyclomoteurs. L’agent tient le guidon d’une main et actionne la manette des gaz de l’autre. « Avec un vélo électrique, le policier va devoir monter dessus. Il faut du matériel adapté ! », note le député.

Trop facile

Dans un premier temps, il plaide pour une campagne de sensibilisation des cyclistes aux risques de l’utilisation d’un vélo débridé, tant sur le plan de la sécurité en cas de chute que des conséquences en termes d’assurance ou d’amende.

« En fait, bidouiller le logiciel est d’une facilité déconcertante. Je sais que l’Europe planche sur une réglementation pour installer un mouchard dans le moteur. Après la campagne de prévention auprès des usagers, on pourra réfléchir aux amendes. Mais la première tâche est de s’attaquer aux marchands », conclut le député wallon qui a interpellé la ministre Valérie De Bue, en charge de la sécurité routière.

Souce: Yannick Hallet – Sudpresse