Caterpillar à Gosselies: « un séisme pour les carolos » déplore Véronique Cornet

 

Le coup de massue a été confirmé ce matin, Caterpillar Gosselies a annoncé la suppression de 1400 emplois. C’est toute une région qui souffre encore un peu plus aujourd’hui. Véronique Cornet, Député wallon, pense tout d’abord aux travailleurs ainsi qu’à leur famille pour qui cette nouvelle a fait l’effet d’une bombe.

 

C’est un nouveau coup dur dans une région déjà durement touchée ces dernières années par un certain nombre de drames sociaux (Carsid, les Laminoirs du ruau, Thales).

 

Le Député MR  ne peut s’empêcher de rappeler que Caterpillar Gosselies, c’est bien plus qu’une simple entreprise carolo. « C’est le principal pourvoyeur d’emplois dans la région de Charleroi et bien au-delà. Ce sont près de 3700 personnes qui travaillent sur ce site et autant d’emplois indirects générés tout autour. Mais c’est aussi un symbole et une fierté de l’économie wallonne ».

 

Pour Véronique Cornet, iI est urgent que le Gouvernement wallon, et principalement les Ministres Antoine et Marcourt, rencontrent la direction de Caterpillar et qu’ils puissent ensemble dégager des pistes d’avenir pour l’entreprise. « La Région wallonne doit prendre toutes les mesures nécessaires de sauvegarde de l’emploi. Toutes les pistes, aussi minimes soient-elles, doivent être explorées. J’espère vivement que la Région mettra en œuvre une série de mesures pour préserver au maximum l’emploi. Je pense notamment à une éventuelle aide publique en matière de prépensions.  Il est indispensable dès aujourd’hui que le Gouvernement wallon et le Bourgmestre de Charleroi proposent des solutions afin de protéger les familles des travailleurs qui vont perdre leur emploi. J’en appelle à une réelle union de toutes les forces vives de Charleroi pour défendre nos travailleurs ! ».

 

Le Plan industriel qui a été annoncé par la direction de l’entreprise est lié à un contexte de crise plus large. La production de Caterpillar Gosselies est principalement destinée à l’Europe. Les perspectives de croissance sont compliquées  et la concurrence asiatique est de plus en plus pressante. « Ce sont donc 1100 ouvriers et 300 employés qui vont trinquer. Le Gouvernement doit agir ! », précise Véronique Cornet.

 

Pour le Député wallon, le débat est plus vaste.  « C’est le coût même du travail en Belgique qui doit être mis sur la table et la discussion doit être menée de manière plus étendue avec  tous les acteurs politiques régionaux, fédéraux et plus largement européens sur la réelle problématique de notre pays qui ne sait plus faire face au coût plus faible des travailleurs issus des pays émergents, des pays de l’est, … C’est toute notre politique industrielle qui doit être remise en cause. Nous ne pouvons rester les notaires attentistes de drames sociaux perpétuels !».

 

Face à cette nouvelle catastrophique, Véronique Cornet s’étonne de l’attitude paradoxale d’André Antoine qui se félicitait ce matin encore de la bonne santé du marché de l’emploi en Wallonie alors que se jouent sous sa fenêtre de véritables tragédies sociales…