Assez! La Région wallonne ne doit plus être à la traîne. Un changement est absolument indispensable.

Dans le premier numéro du magazine Le Vif- L’Express de cette année 2014, paru le 3 janvier dernier, Willy Borsus critique en plusieurs points la politique menée par le Gouvernement wallon.

 

L’interview débute par ses motivations à se présenter dans l’arrondissement d’Arlon-Marche-Bastogne pour les élections régionales: « En province de Luxembourg, nous assistons à un passage de générationsMa présence permet de faire la jonction entre le travail des uns et le travail des autres. »

 

Aux électeurs de la province de Luxembourg comme à l’ensemble des électeurs, Willy Borsus rappelle qu’une présence du MR à la table du Gouvernement wallon est vivement souhaitable suite au transfert de compétences. Il est indéniable que les responsabilités régionales ne vont que s’amplifier et il faudra de fortes pointures pour tenir la barre du navire du sud du pays.

 

Le député ne souhaite pas que la Région wallonne soit encore pendant des mois présentée comme à la traîne, incapable de saisir des opportunités.

 

Pour Willy Borsus, la coalition « Olivier » a échoué.

Il a épinglé neuf points dans son analyse pour illustrer l’échec du gouvernement wallon actuel:

 

– Une dette wallonne de 11,2 milliards d’euros;

– Un niveau de l’emploi désastreux avec ses 265.000 demandeurs d’emplois inoccupés (Un jeune sur deux est au chômage dans certaines régions);

– Un dossier de l’énergie calamiteux: le prix de l’énergie a explosé en Wallonie et la gestion catastrophique de la dette des certificats verts;

– Une facilité taxatoire outrageante comme l’augmentation des droits d’enregistrement;

– Une gestion du vieillissement de la population très préoccupante;

– Une réforme des structures qui pose encore et toujours question. Depuis le début de la législature, aucune n’a été supprimée malgré les sérieuses économies à faire en la matière;

– Un autre dossier qui n’a pas avancé d’un pouce est la gouvernance publique: des grèves sauvages et le service minimum garanti dans les TEC;

– Le parcours d’intégration: il est grand temps qu’il devienne obligatoire sur toute la ligne et pas uniquement sur l’étape de présentation à la séance d’accueil. L’absence d’un parcours obligatoire est un échec lourd du Gouvernement;

– Des dépenses astronomiques en campagnes de communication du Gouvernement, en logos…

 

Dans la suite de l’interview, Willy Borsus a l’occasion de préciser qu’il se tient à la disposition de tous et que si l’opportunité se présente, il serait vivement motivé par la gestion de matières comme: l’économie, l’aménagement du territoire, la mobilité, l’énergie et la politique hospitalière pour lesquelles la Région wallonne est pleinement compétente.

 

 

A la question relative au climat « dispersé » au sein du parti, le Vice-Président du MR ne manque pas de clarifier les choses en indiquant que « jamais le MR ne pourra envisager une once d’alliance ou d’accointance avec la N-VA. Le MR a été on ne peut plus clair et unanime à ce sujet… Concernant Tecteo, le positionnement fort du MR a, au contraire, permis de faire évoluer le dossier, puisque l’on a entamé aujourd’hui une vaste réflexion quant à l’organisation des intercommunales… »

 

 

En conclusion, Willy Borsus insiste sur le fait que par les élections de ce 25 mai, « les gens ont rarement l’occasion de décider d’autant de choses. Vont-ils renforcer, contre toute attente, la légitimité de l’Olivier? Ou va-t-il être pénalisé, désavoué par la population? Ce signe-là sera capital pour dessiner le futur gouvernement. »